Littérature : L’écriture a-t-elle un sexe ? Deux autrices à la barre aux Éditions Miezi !
Pour cette clôture du mois de la femme, la maison d’éditions Miezi a accueilli, ce samedi 27 mars, les différents écrivains congolais, qui ont échangé « Masolo» autour de la femme et ses œuvres. Cette activité s’est déroulée sous la thématique « l’écriture a-t-elle un sexe ?», dont le débat est allé dans tous les sens entre les oratrices et les participants.
Deux autrices congolaises dont Madame Mweya Tol’Ande Elizabeth et Aziza Kajangu Jacqueline ont intervenu tour à tour et ont argumenté avec précisions leurs points de vue quant au regard du monde littéraire aux œuvres de la femme. « Masolo de café littéraire de Missy » a donc respecté son rendez-vous, celui de proposer une rencontre littéraire autour d’un échange d’un livre, qui se tient une fois par mois autour d’une thématique en présence des auteurs et écrivains.
Lors de cet échange, les autrices ont parvenu à conclure que, certes, l’écriture n’a pas de sexe. L’expression de l’auteur ressort parfois généralement d’une sensibilité dans l’écriture.
«L’écriture n’a pas de genres, moins encore de sexes, parce que ce sont les personnes qui écrivent (Homme et Femme). Et, chacun de nous a l’héritage de ce qu’il a acquis dans son milieu, durant son éducation, etc. Mais il n’ y a pas une écriture féminine et masculine, il y a juste une écriture. Évidemment, la sensibilité de l’un ou l’autre transparaît et ceux qui ne sont pas sensibles, c’est par leur dureté qu’ils transparaissent. C’est en fait la personnalité de la personne qui transparaît, mais on peut sentir à travers son œuvre la sensibilité», a expliqué madame Mweya Tol’Ande Elizabeth, autrice.
Par ailleurs, Aziza Kajangu Jacqueline est, quant à elle, revenue sur son parcours et a avancé quelques mots pour conseiller la femme qui est un élément majeur dans la société.
«Je vivais à Bukavu à l’époque, et c’était vraiment une façon de réagir à tout ce qui se passait autour de moi. La femme doit continuer à être forte, parce que je me trouve aujourd’hui ici en train de parler devant le public, c’est parce que j’ai été forte. Nous vivons dans une société qui veut que la femme soit douce, mais dans le mauvais sens. La douceur n’est pas une mauvaise chose mais on aimerait que la femme s’efface, se taise, et ce n’est pas normal. Il faut que la femme ait le courage d’être elle. Si elle veut écrire qu’elle écrive, enseigner, etc.», a-t-elle souligné.