Est-il celui que les culturels attendaient ou doivent-ils attendre encore ? Est-il l’homme de la situation ? Comparativement à son prédécesseur, Jean-Michel Sama Lukonde, Premier Ministre issu de l’Union sacrée, s’est largement étendu sur les questions artistiques et culturelles.
Dans son programme d’actions 2021-2023 dénommé « Construire un Etat fort, prospère et solidaire », Sama Lukonde n’a pas évoqué les sujets culturels congolais pour remplir son programme. Certains points ont été creusés pour trouver des solutions, lit-on, à la première vue de ce vaste programme qui s’étend sur 62 axes dont les quatre derniers sont réservés à la culture et arts, sports et loisirs en République Démocratique du Congo.
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C’est au 61ème axe que le Premier Ministre ouvre son armoire réservé à la culture et arts, « Installation d’une grande maison de production pour musicale, théâtrale et cinématographique en partenariat avec le secteur privé », écrit-il.
D’entrée de jeu, il entend créer une direction nationale de production et de promotion artistique et culturelle (DNPPAC) et recruter des administrateurs et animateurs de l’Industrie cinématographique et ses extensions. Il pense « mettre en place 6 extensions de l’industrie musicale, théâtrale et cinématographique. A cet effet, acquérir des espaces et y ériger des bâtiments ». Dans la logique de mieux vendre l’image du pays à travers sa culture, il veut «créer un site web de promotion des œuvres culturelles congolaises, en vue de promouvoir toutes les actions culturelles à entreprendre. Prendre contact avec les grandes maisons d’édition de disque pour partage d’expériences sur les droits d’auteurs et droits voisins à l’ère du numérique ».
Evoquant la problématique des droits d’auteurs, Sama Lukonde compte, «Résoudre l’interminable conflit existant entre la SONECA et la SOCODA par l’arbitrage de la Justice ».
Festival Okapi Cinéma, Piratage, Fonds de promotion culturelle,… en question
Pour booster le secteur de création des artistes congolais dans plusieurs domaines, le Premier Ministre prévoit, « acquérir des équipements appropriés pour le cinéma, les studios d’enregistrement, la sculpture et les outils d’imprimerie du livre. Sensibiliser la population à l’écriture, à la composition et à l’imagination créatrice. Promouvoir les œuvres cinématographiques congolaises, sur les médias internationaux et sur le web. Créer un festival de cinéma congolais baptisé « Festival Okapi Cinéma ». Protéger les œuvres culturelles congolaises à l’ère du numérique ».
Etant aussi l’un des nerfs des problèmes des artistes congolais, les Fonds de Promotion culturelle n’ont pas été laissés au diable vauvert dans ce programme des « Warriors ».
« Veiller scrupuleusement à ce que le Fonds de Promotion Culturelle (FPC) assume ses missions légales aux fins de l’accomplissement de toutes les actions à caractère culturel. Adapter la législation fiscale congolaise, en vue de la perception des droits et taxes sur les œuvres culturelles numérisées. Lutter efficacement contre le piratage des œuvres culturelles et musicales », écrit-il dans ce programme au niveau du 61ème axe.
« Des passeports diplomatiques à tous les Congolais qui vendent au mieux la culture congolaise »