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Tous derrière les FARDC

« Lokua Kanza a son Histoire, ses expériences, son savoir-faire, son inspiration propre.(…) » (Julie Lamiré)

L’artiste chanteur, auteur-compositeur et guitariste congolais, Lokua Kanza a sorti après 11 ans, une nouvelle production exclusive. D’abord le single « Tout va bien » et puis le septième album de sa carrière « Moko ». Auteure et interprète française et participante à la production de «Moko», Julie Lamiré s’est entretenu  avec Arts.cd pour évoquer les contours de l’album de Pascal Lokua Kanza.

Julie Lamiré pH, tiers

Cette auteure et interprète française a participé à l’écriture de deux titres dans cet opus : « Déploie tes ailes », qu’elle a co-écrit avec Lokwa Kanza et « Ouvre ton cœur ».

« C’est un honneur pour moi d’avoir pu mettre « ma touche » sur ce projet d’envergure, qui m’a séduite dès la première écoute », lâche-t-elle avant d’ajouter que « Lorsque j’ai rencontré Lokua, j’ai découvert un artiste complet, humble, doté d’un talent qui m’a littéralement subjuguée. J’étais en face d’un  » homme qui parle le langage de l’univers. Il y a chez lui une douceur, un humanisme, une ouverture sur le Monde, un génie aussi particulièrement inspirant. Sa musique m’a immédiatement fait voyager «ailleurs ».
Parlant de son approche dans cet album, elle souligne qu’à travers la musique de Lokua, « j’éprouvais un sentiment de liberté si fort qu’il me semblait appartenir à un grand Tout, rendant toute notion de frontière, de limite et de séparation, complètement insensée, obsolète. Humains nous sommes, unis par un Destin Collectif. En ce sens, j’ai trouvé que le titre de l’album était parfaitement choisi ! « Moko » (un : en lingala) ».

Julie a exprimé son immense joie par rapport à l’accueil que les amoureux de la musique ont réservé à ces œuvres de l’artiste sexagénaire, «Savoir que ces chansons seront écoutées partout dans le monde, comble amplement l’auteure, bien sûr, mais aussi la femme, la mère, et, plus globalement l’humaine, que je suis », se réjouit-elle.

A la question de savoir sa position par rapport à ceux qui proposent à Lokua de se conformer à l’allure actuelle de la musique mondiale où l’aspect industriel déjà semble l’emporter sur l’apanage de l’artiste, elle ne s’est pas tue « J’ignore ce paramètre, néanmoins je vais tenter de donner mon avis sur ce que cela soulève, et qui est d’ailleurs à mon sens l’une des préoccupations de n’importe quel artiste : “Qu’est-ce que moi, dans toute ma singularité Je veux livrer au monde?”.

Il est à mon sens parfaitement inutile de demander à un artiste de faire, de dire, d’agir, autrement que comme il est, lui, intrinsèquement, dans toute sa sincérité et son authenticité, dit-elle. Lokwa Kanza a son Histoire, son vécu, ses expériences, ses goûts, son savoir-faire, son inspiration propres et authentique, pense-t-elle. Elle précise qu’il  faut de tout pour faire un monde « , dit l’adage, et qui peut sembler futile, presque naïf, pourtant il s’agit bien de cela : il y a de la place pour tout, et pour tous, dans la musique – sans mesure, sans comparaison, « je dirais même sans analyse. La musique se vit. Tout simplement. Et il en faut pour toutes les sensibilités ».

Lokua Kanza n’est plus un artiste à redéfinir en Afrique. DéjàToto-Bona-Lokua », sa plus récente collaboration, ses nombreuses chansons ont assez élogé ses prouesses. Cette intervalle de 11 ans ne fut donc certainement pas si frivole que la libre opinion peut se laisser présumer : « j’ai l’impression qu’il y a eu un cheminement jalonné de solitude et de partage, de découvertes et de valeurs sûres, de rencontres, d’exploration et d’introspection de changements… Ce qui est, somme toute, Et à mon humble avis, Notre lot à tous. Mais, il faut l’avouer, nous n’avons pas tous le niveau de Lokua ! (Rires) », conclut Julie Lamiré.

Moïse Freed Apostolos /Sud-Kivu

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