Musique: Monik Tenday lance son « Opération radar »
Chanteuse et guitariste installée en Belgique depuis huit ans, l’ambassadrice de la culture congolaise revient au-devant de la scène avec un opus, le quatrième depuis ses débuts à Kinshasa, dont le titre éponyme est disponible sur YouTube depuis le 22 mai.
Opération radar, le titre éponyme de l’album, évoque un problème de l’heure, les tensions que suscitent les réseaux sociaux dans les relations de couple. Dans cet air dont le début rappelle un ancien titre de Monik Tenday, Les Chiefs, elle se ramène avec les mêmes ingrédients qui ont jusqu’ici contribué au succès de sa musique. En effet, sa joyeuse rythmique fait bon ménage avec ses thématiques. L’amour et ses déboires, la guitariste a choisi de les chanter avec humour et dérision, toujours. Et, dans le cas d’Opération radar elle signale : « J’essaie de détendre l’atmosphère dans les foyers ». Sa vidéo réalisée sous la direction de Ronnie Kabuika est à voir sur YouTube.
Il appert que Monik Tenday est restée égale à elle-même, toujours à défendre la gente féminine et ses intérêts. Dans ce nouvel album, indique-t-elle, du reste « il y a presque une chanson pour chacun d’entre nous, avec, un hommage aux femmes papa-maman (Femme Pama), les nombreuses qui élèvent ou ont élevé seules leurs enfants ». Mais l’autre atout indéniable de sa musique c’est cette façon bien à elle de présenter la culture de son pays, la République démocratique du Congo.
Et maintenant, encore à partir de la Belgique, elle a su rester cette brillante « ambassadrice des langues et cultures congolaises », comme elle le clame. Et ce n’est pas faux. De manière authentique, elle est parvenue jusqu’ici à les vendre à ses contemporains pas forcément attachés à leurs origines et à les y ramener. Aussi, pour cette fois, elle revient à la charge indiquant : « Après avoir chanté en lingala, tshiluba, swahili et français dans mes précédents albums, en ma qualité d’ambassadrice des langues et cultures congolaises, je viens d’honorer une de nos quatre langues nationales manquantes, le kikongo ». Fière de son coup, elle signale : « Sawamba est une chanson totalement chantée en kikongo ». Et quant à faire les choses avec la même fougue que les fois précédentes, elle prévient : « Dans ce morceau, je mêle la beauté de cette belle langue aux rythmes déhanchants des danses du Kongo central ». Comme à l’accoutumée, c’est une invitation à la danse à laquelle très peu savent résister que Monik entend s’adresser aux mélomanes. La plupart y ont répondu jusqu’ici sans se faire prier avec notamment Tsha kwetu, un de ses tubes.
Un retour en perspective à Kinshasa
Fort de son premier succès à Kinshasa, Monik annonce comme par défi qu’elle « prépare un retour » dans cette ville qu’elle a quitté peut-être un peu trop tôt. Alors même que, comme le disait le titre prémonitoire de son album, elle prenait de L’envol. Aussi prévoit-elle d’y revenir les mains chargées. C’est avec une once de nostalgie que l’on se souvient encore d’elle à travers des phrases types de ses chansons à l’instar de « Oza kutambula to oza kubina » ou encore « Aza kutanda, tanda ba bombi, bombi. Kutanda, tanda mandoki, ndoki ». Mais il y aussi ses tubes, dont les plus marquants restent Tsha kuetu que certains ont rebaptisé Mibali ya baluba, en raison de sa thématique ou encore Bourouyeke, sans oublier son incontournable Le regard d’une femme.