FESPAKIN lance son édition inaugurale au rythme de la rumba !
Le Musée National de la RDCongo a vu, ce 31 aout 2021, les prémices du Festival Panafricain de Kinshasa (Fespakin), lieu de création artistique, mais aussi de manifestation d’un autre regard sur le génie des peuples et des civilisations d’Afrique. Pour son édition zéro, la crème des acteurs culturels congolais s’est retrouvée dans ce cadre pour assister au lancement de cet événement qui vient-là de jeter ses bases après plusieurs hésitations dues à la covid19. Avec l’Orchestre de chambre de l’Institut National des Arts (INA), des instruments classiques ont permis de rythmer ce go aux sons de la rumba congolaise, style musical majeur du monde.
Coordonnatrice du Fespakin, Yolande Elebe Ma Ndembo n’a pas manqué des mots justes pour circonscrire cette rencontre soulignant que, «les enjeux de développement auxquels nous sommes appelés à faire face afin de contribuer à sa matérialisation nécessitent un environnement de paix et de concorde qui supposent l’absence des conflits entre les peuples. Pour y parvenir, affirme-t-elle, la culture demeure un outil majeur de promotion du mieux vivre ensemble, d’influence indéniable pour le développement d’une nation voire d’un continent ». Saisissant la balle au bond, l’actuelle commissaire générale de la ville de Kinshasa en charge de la Francophonie et coopération salue la ferme volonté du Chef de l’Etat, Président en exercice de l’Union africaine (UA), qui a voulu par cette initiative apporter une touche symbolique à son mandat à la tête de l’union africaine, placé sous le thème de la culture et de la paix entre les peuples.
A son tour, la Commissaire générale en charge de la culture et NTICs représentant le Gouverneur de la ville de Kinshasa a souhaité le bienvenu à ce nouveau bébé qui va encore honorer le caractère créatif de la capitale de la république démocratique du Congo. Yvettes Tabu croit fermement que ce festival va promouvoir l’art et la culture panafricaine pour un vivre ensemble harmonieux.
En présence de Patrick Muyaya (Ministre de la communication et des médias) et faisant le parallélisme entre la rumba et le Fespakin tout en citant le professeur Yoka Lye, Alphonse Ntumba Luaba indique que le Fespakin est non seulement un lieu de création mais aussi une instance de modélisation des initiatives liées au développement de l’Afrique et à la construction d’une culture de dialogique entre les peuples d’Afrique et de la diaspora.
Evoquant le contexte malheureux qui a émaillé la création de ce festival secoué par l’arrivée inattendue de la covid19, le Coordonnateur du panel en charge d’accompagner la mandature de la RDCongo à la Présidence de l’UA souligne qu’il s’agissait, dit-il, en 2021 d’organiser un grand festival au rythme trépidant d’une multitude de spectacles, expositions, conférences, fêtes de rue, ainsi que des échanges entre acteurs culturels venus d’Afrique et d’ailleurs. Ainsi, insiste Ntumba Luaba, le panel, en concertation avec l’Hôtel de ville, partenaire d’exécution, a opté pour le lancement de cette édition inaugurale permettant, ajoute-t-il, de prendre date pour une réalisation future pleine destinée à s’inscrire dans la durée.
En attendant les précisions sur les dates, lieux et programmations de l’édition 1 du Fespakin, Catherine Fuhara, Ministre de la culture, arts et patrimoines, a lancé avec des mots de bénédiction cette activité inaugurale pour que le prochain rendez-vous réunisse les filles et fils d’Afrique à Kinshasa afin que la culture africaine dans sa diversité reste vive. Comme l’a, d’ailleurs, martelé Felix Tshisekedi lors de son adresse à la Nation en marge de la fête du 30 juin ; « l’accession de la RDCongo à la Présidence de l’Union africaine permet de concrétiser notre Vision panafricaine d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique (…) ».
Notons que parmi les grandes annonces, il y a l’inauguration dans un avenir proche de la Place de l’Afrique, de la Maison de la culture Africaine et Afro-descendante ainsi que la renaissance du Ballet national.