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« +243 », un album instrumental des sonorités congolaises !

« La philosophie de cet album est de permettre aux congolais entre eaux d’écouter leurs sonorités en accordant une place de choix aux instruments et instrumentistes », c’est cette déclaration qui caractérise la motivation de Michel Ngongo, musicologue et auteur de l’album «+243», sa deuxième œuvre du genre, après «Réflexion» sorti en août 2018.

Cet album instrumental « +243 » contient 10 titres tous basés sur la musique congolaise. Dans la chanson «Kin Nostalgia », professeur Michel Ngongo revisite les musiques seben des années 60 jusque vers 80, 90, qui est pour lui un rappel historique des pionniers du ndombolo tels que Manuaku Waku Pépé Felly. Selon lui, ce retour ne vise qu’à situer les générations actuelles qui accordent plus d’importance aux machines qu’aux hommes pour produire des sons (allusion faite aux Beatmakers ).
Tout congolais est consommateur de la musique instrumentale qui s’y ignore. Cet album met en valeur les musiques congolaises de plusieurs horizons. Le Congo est uni et pas unis dans sa diversité. Ceci se constate dans les origines de musique aussi. Quand vous écoutez la musique kassaienne, nous savons repérer son origine et memement pour la musique du Bandundu, mais ça reste la musique congolaise m », déclare-t-il. Et d’évoquer l’image d’un instrument de musique sur la pochette au lieu de sa figure. Selon lui, la présence des figures des personnes sur les pochettes empêchent la consommation objective de des produits des artistes surtout musiciens. Ce où est plus utile, selon lui, c’est l’écoute et le nom.

Est-ce une réponse à l’afrobeat ?

Un album entier avec des rythmes congolais est-il une réponse à la vague actuelle de l’Afrobeat ? De son côté,en sa qualité de professeur, il se pose aussi des questions sur la durée de la tendance actuelle. «J’ai commencé à développer une pensée sur ce rythme s’il va résister avec le temps. Les Franco, Kalle Jeff, Kester… ont produit des œuvres qui ont résisté dans le temps. Avec le système des afro, l’homme n’est plus au centre, mais c’est la Machine qui commence à commander. Avant on parlait des instrumentistes qui accompagnaient la musique. Ce n’est plus le cas pour le moment. D’ailleurs, des concepts tels que musique du monde, World musique, afrobeat sont creux», constate Michel Ngongo.

S’agissant de sa pénétration, l’auteur affirme que toutes les musiques ne se consomment pas de la même façon, il faut juste se placer dans les conditions pour mieux capter le message. Disponible déjà sur les plateformes de téléchargement, dans ce projet +243, le titre Kivu est en mémoire des congolais disparus dans ce coin de la République comme d’ailleurs le titre « Beni » dans le premier album instrumental.
« Chanté pour moi n’est pas une priorité. Je ferai recours aux vrais chanteurs sans complexe s’il faut. Cet album a été réalisé avec l’accompagnement de plusieurs guitaristes congolais dont Hono Kapanga, Tosha Fulankanda, Rodriguez Vangama. Pourquoi seulement les guitaristes? Parce que j’estime que la musique congolaise se base essentiellement sur la guitare », indique-t-il.

« Soki nayebaka », « Kin Nostalgia », 4, 1, Mboka Mboka, 2, Tetela, Merci, Kin Sourire et Kivu sont là les intitulés des chansons instrumentales que compte cette œuvre qui sera présenté le 29 novembre et 13 décembre à Kinshasa.

 

Onassis Mutombo

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