jeudi, janvier 16
Meet the target Banner
Meet Logic PRINT Banner
Tous derrière les FARDC

Voici les cinq alternatives au nouveau gouvernement pour une nouvelle politique culturelle en RDC

« Les  cinq propositions réalistes de l’opéra­teur culturel congolais vivant aux États-Unis d’Amérique, l’apôtre Valentin Vaillant Kanyinda Tshibula  à Fé­lix Tshisekedi Tshilombo Pré­sident de la République Démocratique du Congo et Président en exercice de L’Union Africaine pour une politique culturelle adéquate »

 [masterslider id= »2″]

A travers une lettre ouverte dont une copie est parvenue à la  Rédaction de arts.cd, l’opérateur Kanyinda pense que la RDC fonctionne sans politique culturelle valable, et il veut que cette situation change.   Il affirme qu’ « à la tête d’un pays qui fonctionne sans boussole au plan culturel, car dépourvu d’une politique culturelle depuis son ascension à l’indépendance, Félix Tshisekedi a pris les fonctions de Président de la conférence des chefs d’État et des gouvernements de l’UA, lors du 34eme sommet axé sur la culture, les arts et le patrimoine. Gros souci pour le double président, son pays n’a pas de projet culturel à présenter à l’Union Africaine contrairement à d’autres pays à l’instar du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Mais, rien n’est tard car, il peut compter sur des artistes congolais qui sont prêts à apporter leur expérience et savoir-faire pour non seulement concevoir un projet culturel digne de ce nom à présenter à ses pairs africains, mais aussi et surtout travailler pour étoffer le projet de loi sur la politique culturelle déposée depuis quelque temps à l’Assemblée nationale », dit-il dans cette lettre.

Faisant partie de ces artistes, l’apôtre Valentin Vaillant Kanyinda ne s’est pas fait prier pour aider son pays. Volontariste, il a transmis au Président de la République cinq propositions majeures. Dans sa missive, il a rappelé que les différents Présidents qu’a connu la RDC n’ont pas réussi à lui doter d’une politique culturelle.

Il considère notamment que le retour à l’authenticité instauré par Joseph Mobutu avait donné une lueur d’espoir sur le plan culturel, mais que le Président fondateur du MPR avait désorienté la population congolaise en la déconnectant à sa doctrine, le Mobutisme. « Je ne juge pas le régime du président Kasavubu parce qu’il n’a pas eu assez de temps. Je ne juge pas aussi le régime de M’zee Laurent Désiré Kabila parce que lui aussi n’a pas eu assez de temps. Mais je juge le régime de votre prédécesseur Joseph Kabila, qui lui-même n’était pas intégré dans la culture congolaise. La preuve en est que les congolais ne se retrouvaient pas en lui. Même la langue congolaise il n’en parlait pas. L’intégration comme citoyen congolais était difficile pour lui. Ce qui fait qu’il était déconnecté de la culture congolaise », tacle l’apôtre Valentin Vaillant Kanyinda.

Tshisekedi a l’occasion de changer la donne !

Si ses prédécesseurs n’ont pas réussi à hisser la culture et les arts congolais au sommet de l’Afrique, Félix Tshisekedi a une occasion en or de le faire. Vaillant Kanyinda lui propose, pour y arriver, cinq recettes. Il lui suggère premièrement, de revoir, ensemble avec les associations d’artistes de différentes disciplines, le projet de proposition de loi sur la politique culturelle se trouvant à l’Assemblée et de l’étoffer.

Deuxièmement, cet homme de culture demande au Président de la République de confier la gestion de la « Coordination pour le Changement de Mentalité » aux artistes. « Le changement de mentalités est un problème de culture. Le peuple congolais n’a pas subi un traitement moral ou culturel adéquat depuis plusieurs décennies. Et c’est le ministère de la culture et des Arts qui devait s’en occuper. Mais hélas, ce ministère était devenu un ministère pour faire payer les spots publicitaires, les banderoles et vendre les cartes et les documents d’agrément des artistes. Je vous suggère soit de confier la structure qui s’occupe du changement des mentalités aux artistes parce qu’on ne sait pas comprendre pourquoi cette structure ne se fait pas sentir, ou soit donner des moyens aux responsables actuels pour qu’ils travaillent ensemble avec les artistes et les hommes de culture de notre pays pour la réussite de votre vision du changement des mentalités », explique-t-il.

Augmenter l’enveloppe al­louée au Fonds de promotion culturelle

Dans le même ordre d’idées, Valentin Vaillant Kanyin­da suggère à Félix Tshiseke­di d’élever le ministère de la Culture et des Arts au rang des ministères de souveraineté et de le confier à un artiste. Il lui suggère aussi d’augmenter l’enveloppe allouée au fonds de promotion culturelle. « Un pays multiculturel comme le nôtre n’avait que deux millions de dollars américains comme pourcentage du gouvernement central pour s’occuper de la promotion culturelle. C’était le cas pendant 18 ans, ce qui est inimaginable. Et, je vous si­gnale, Monsieur le Président, que selon nos informations, ces 2 millions USD comme fonds de promotion culturelle n’arrivaient même pas aux mains des opérateurs culturels. Ces fonds étaient réorientés à la présidence de la République », révèle ce congolais vivant au pays de l’oncle Sam.

Du coup, il conseille vivement au Chef de l’État d’instruire l’Inspection Générale des Fi­nances (IGF) pour auditer la gestion de ces fonds depuis 20 ans.

Par ailleurs, Valentin Vaillant Kanyinda propose à Félix Tshisekedi d’organiser une conférence en visioconférence avec les artistes congolais du pays et expatriés en vue de les écouter et déterminer en­semble les grandes lignes de la politique culturelle de la République Démocratique du Congo.

 

Valentin KABANDANYI

 

%d blogueurs aiment cette page :