
Les déclarations de l’ex-danseuse de l’artiste JB Mpiana aux réseaux sociaux ne doivent pas lier les autorités pénales. Bien qu’il existe l’imprescriptibilité de l’infraction au viol, en cas d’ouverture d‘une action pénale, l’artiste bénéficiera de la présomption d’innocence qui est une maxime importante en procédure pénale. En sa qualité de victime, la dame aura le fardeau de la preuve. Et c’est la preuve stricte, qui ne laisse la place au moindre doute.
L’autorité de poursuite pénale cherchera à savoir quand l’enfant issu cette union a été conçu et quel âge avait la dame. En dehors de ce fait pertinent, toutes les déclarations de la dame seront confrontées avec celles de son ancien patron et des témoins. L’administration des autres moyens de preuve sera difficile étant donné que les faits allégués datent de plusieurs années.
C’est pourquoi dans l’instruction du dossier la vraisemblance des allégations de la présumée victime pourra jouer un rôle important. Mais dans l’examen de la vraisemblance, la crédibilité de la dame sera examinée. On cherchera à savoir pourquoi la présumée victime (par ses parents ou représentant légal) n’avait porté plainte directement après les faits, pourquoi elle le fait seulement maintenant, que pourrait être ainsi sa motivation…Les réponses à ces questions rendent la présumée victime moins digne de confiance, donc pas crédible.
Le DROIT ne doit pas laisser la place aux émotions, aux sentiments, etc. Surtout qu‘il s’agit de droit pur, le droit tel qu’il est , le droit qui se confond pas avec la moralité.
Me Alfred Ngoyi
Avocat