L’Académie de Beaux-arts de Kinshasa a abrité depuis le 18 avril, l’exposition dénommée «Kolwezi : un jour, un rêve», qui a mis en nu le côté macabre de l’exploitation des enfants dans les carrés miniers en République Démocratique du Congo.
A cette occasion, l’artiste Gloire Isuba a plongé les visiteurs dans l’univers enfantin. A cet effet, il a dénoncé leur exploitation artisanale exacerbée dans les carrés miniers à Kolwezi, ville riche en cobalt dans la province du Lualaba (sud-est de la RDC).
«Moi, je suis passionné par l’univers enfantin», a déclaré l’artiste Gloire Isuba lors du vernissage. Et d’expliquer : «dans mon travail, les enfants ont deux dimensions : symbole de la régénération et une sorte de dénonciation de ce qui se fait dans les carrés miniers.»
Surdoué du pinceau, Gloire Isuba s’est appesanti sur sa technique de prédilection : les dessins à base de couleurs qu’il a appliqués sur neuf tableaux. Ces derniers emmènent les spectateurs au lieu du labeur des enfants qui n’ont d’autres choix que subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles.
Dans chaque tableau, Isuba a abordé une approche spécifique, ainsi pour démontrer la vue globale de comment les enfants s’y prennent mais aussi ressortir le côté désolant dudit phénomène qui met en proie des milliers d’enfants et l’avenir du pays.
« Le vrai symbole de l’avenir, nous devons penser à leur offrir les meilleures conditions pour leur devenir.», a-t-il conseillé. « Si cet enfant se trouve dans les carrés miniers au lieu d’aller à l’école, que pensez-vous de l’avenir de notre pays ?», s’est-il inquiété du sort de la postérité du pays si cette pratique se perpétue.
Après s’être documenté sur ce sujet, il s’est dit choqué et a déploré «les conditions dans lesquelles travaillent les enfants et leur marchandisation.» Sans garder sa langue en poche, il a indiqué que «ça doit cesser.»
Aux côtés d’Isuba, deux autres artistes peintres ont porté leurs voix sur ce sujet qui a visiblement suscité le côté passionnant de chacun.
Il sied de souligner qu’au total, vingt-neuf œuvres d’art ont fait rayonner cette exposition qui s’est achevé le 5 mai 2024.
Henock Mukuna