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« Batela Mokili », des streets arts pour lutter contre la Covid19 à l’ABA

Près de 4 mois après la declaration de la pandémie de la covid19 à Kinshasa, l’Académie des beaux-arts (ABA) vient de se servir de ses murs sur l’avenue de Libération (Ex 24 novembre) pour une campagne visuelle contre le corona virus dénommé « Batela Mokili ». Peintures murales de plus de 5 m chacunes, les murs de l’ABA qui jallonent cette avenue principale ont été repeint avec des oeuvres rendant ainsi visible et perenne tous les messages sur cette maladie.

Coordonnée par Prisca Tankwey, cette campagne de peinture murale sur la lutte contre la covid19 a connu la participation de dix artistes congolais visant, à en croire cette dernière, à avoir dans la ville de Kinshasa une diversité des streets arts (peinture murale) qui ont pour but d’informer la population sur une situation du moment mais aussi embellir la ville pour quitter ce côté fantôme.

Du côté des passants sur cette route principale, les messages sont captés 5/5. Honoré Tshisuaka pense que l’importance d’une institution comme l’Académie des beaux-arts se constate dans des situations pareilles. « Après avoir subi la pression des médias surtout étrangers, les murs de l’ABA vient de simplifier les choses. Ici, avec les œuvres des artistes, nous n’avons pas besoin des interpreations. Les images sont tellement grandes que même en fermant les yeux tu vas voir », affirme-t-il avant de proposer que les autorités académiques ne s’arretent pas que sur corona virus « Que ça devienne une vitrine des artistes même d’ailleurs. C’est ça aussi la différence entre l’Académie entant qu’une université des arts visuels et les autres », conseille Honoré Tshisuaka.

Au total 11 imposants streets arts sont réalisés par Ngimbi Paulvi, Shongo Chris, Ngbagaro Dieudonné, Bahati Mukomezi, Tshisekdi Jackson , Mirimba Christian , Mbuyi Mouve, Mwamba Théo, Landu Vangu et Tankwey Prisca pour non seulement faire passer les messages des gestes barrières, les numeros de service d’urgence,  le port du masque, mais également redonner de l’espoir à la population congolaise.

L’engagement citoyen de l’Académie des beaux-arts !

Du côté de l’équipe dirigeante de l’ABA, cette campagne est une façon de rendre service à la communauté. Le Directeur Général de cette institution d’enseignement souligne que ses peintures murales ne viennent pas en retard puisque, « Ce n’est pas un réveil tardif. La covid19 est un épiphénomène. Nous nous sommes mis à la disposition du gouvernement pour respecter l’état d’urgence avec la fermeture des institutions et les mesures sanitaire. Entant qu’humain,  notre première reflexe était de rester en vie. Après, nous nous sommes posé la question : qu’est-ce qu’on pouvait apporter comme contribution ? Si nous avons cette contribution, avons-vous le moyen pour l’apporter ? Ceci pour réaliser notre engagement citoyen », indique Henri Kalama Akulez, Directeur Général de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa.

Pour lui, il voit plus le verre à moitié plein qu’à moitié vide. « Mieux vaut tard que jamais. Je me retrouverai en train de me justifier si j’avais réussi des fonds quelque part pour accomplir un travail. Je crois qu’au lieu de nous questionner si nous sommes en retard, on devrait nous féliciter qu’en tant qu’une institution d’enseignement d’arts visuels que nous puissions épauler les autorités spécifiques à notre manière », ajoute-t-il.

Une opportunité pour utiliser les murs comme une expo permanente !

Evoquant la situation les murs de l’ABA, « Nos murs ont toujours été là, mais actuellement, leur aspect a complètement changé. Nous avons pu embellir ses espaces tenant compte qu’ils se trouvent sur un axe principal de la ville de Kinshasa, l’avenue de Libération (ex 24 novembre). S’il n’y avait pas la covid19, peut-être nous serions dans une autre campagne citoyenne par exemple sur le vivre semble,  l’insalubrité,… pour nous, c’est une vitrine », pense-t-il. En même temps, croit-il, les gens contempleront les peintures murales, ils verront les travaux des artistes visuels de l’Académie.

Rappelant les trois missions d’une institution d’enseignement, rpofesseur Henri Kalama revient sur le fait que cette campagne entre dans le cadre de rendre service à la communauté parce que, paraphrase un auteur, « Même la plus belle ne donne que ce qu’elle a. Nous sommes content de participer à cette campagne à notre manière.

S’agissant de la durée de cette campagne, il faut noter qu’elle restera visible sur les murs de l’ABA durant toute la période de la covid19, apprend-on, avec possibilité d’ajouter et de renforcer certaines images.

Onassis Mutombo.

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