Tourné dans la cité de Sake et à Goma, dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), « Binti », ce film, relate l’histoire d’une fille de 23 ans, qui a été enlevée par des rebelles armés, amenée de force dans la foret puis violée 9 mois durant.
«Binti » est un film du projet Kivuland Cinema and cultural Center avec l’appui du Foreign-Commonwealth office et de l’actrice américaine Angelina Jolie.
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Certes, les salles de cinéma, l’industrie cinématographique est à l’arrêt suite à l’avènement de Covid 19 mais ce Contexte atypique n’a pas retenu Bahati Erick, scénariste et réalisateur de cette œuvre de dénoncer et de redonner espoir aux victimes de violences sexuelles.
« Le viol touche plus le physique et le psychique. Beaucoup d’histoires et de films traitent plus sur le physique, selon moi, ce qui est plus touché est le psychique. On peut arriver à soigner les blessures physiques mais difficilement le psychique », déclare t-il au micro www.arts.cd.
Interprétée par Cynthia Marifa, « Binti» est parvenue à s’échapper de son calvaire et a eu la chance d’être suivie par une psychologue, Nana Lina Mwinyi, qui va tenter de la guérir de l’amnésie traumatique totale dont elle souffre. « J’ai voulu plus traiter du suivi psycho-sociale. C’est le plus important en mettant l’accent sur la résilience, affirme Bahati puisque selon lui « le film en soi ne peut pas arrêter les violences de manière directe mais ce que je veux, insiste t-il, c’est donner le courage et l’espoir à ces victimes, interpeller aussi la société ».
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