Il est de ces signes qui ne trompent pas. Le président d’Ensemble pour la République, candidat à la présidentielle du 20 décembre que d’aucuns présentent comme l’un des favoris regrettera sûrement beaucoup l’étape de Kinshasa. Mais ce qui devait arriver arriva.
Alors qu’il avait choisi le terrain Sainte Thérèse de N’djili pour son meeting de campagne, l’homme a récolté une désillusion.
Les Kinois n’ont pas répondu à l’appel. Moïse Katumbi et ses ouailles n’ont pas réussi à remplir même la moitié d’un terrain dont la capacité d’accueil est estimée à moins de 10 mille personnes debout, dans une ville de plus de 15 millions d’habitants.
Alors que ses équipes de sécurité traquaient tout celui qui essayait de filmer ce fiasco, elles n’ont pas parvenu à stopper les images sans appel des drones qui ont filmé ce meeting.
La capitale congolaise a donc là brisé un mythe entretenu par des médias à la solde qui vantent une certaine popularité de l’ancien gouverneur du Haut Katanga, question de l’aligner parmi les candidats sérieux à la présidentielle du 20 décembre. Avant même le rendez-vous des urnes dans neuf jours, la réalité commence à rattraper le « candidat de l’étranger ».
Et c’est la province qui présente largement le plus grand nombre d’électeurs, soit plus de 5 millions, en plus d’être la capitale, et donc l’unité de mesure de l’électorat de l’ensemble du pays, qui met à nu un candidat visiblement surcoté.
Dans d’autres provinces du pays, c’était le même fiasco, sauf que des images, pour la plupart exclusives et trafiquées grâce à des logiciels, donnaient un faux semblant de foules.
A Kinshasa, les moyens techniques indépendants aidant, impossible donc de détenir l’exclusivité de l’image.
Quand le candidat numéro 20 remplit sans se faire prier le grand stade des Martyrs avec ses 80 mille places voire 100 mille en cas de débordement, celui qu’on présente à tort comme son concurrent n’arrive pas à remplir un espace dix fois moins grand.
Par Willy Shongo, observateur indépendant