Ayant acquis un nouveau siège dans la commune de la Gombe, la Société congolaise de droits d’auteurs et droits voisins (Socoda) fait face à plusieurs défis notamment celui de convaincre les jeunes artistes à le porter.
Verkys Kiamwangana, le Président du Conseil d’Administration (PCA) de cette coopérative évoque les enjeux de la SOCODA dans cet entretien accordé à arts.cd :
Vous avez doté la SOCODA d’un nouveau siège social, pouvons-nous avoir une idée du coût à payer à chaque fin du mois ?
Nous payions 4000 Usd/mois dans l’autre siège. Par contre le nouveau qui a plusieurs bureaux, on a signé un contrat de 2000 Usd/mois. Nos bureaux qui sont en deux blocs sont en bon état.
Vous accusiez la FEC d’en téter des entreprises de télécommunication à ne pas s’acquitter de vos droits, est-ce les choses ont évoluées ?
Oui, c’est à grâce à l’intervention de la nouvelle ministre de la culture et arts qui nous a permis de signer un accord avec la FEC nous permettant d’harmoniser nos vues. On peut dire que pour le moment, ça va mieux avec la FEC. D’ailleurs, dans le cadre de ce partenariat, nous aurons à lancer plusieurs projets d’envergure dans les jours à venir.
A (ré)Lire : La SOCODA a une nouvelle adresse! www.arts.cd/la-socoda-a-une-nouvelle-adresse/
Que ferez-vous, cette fois-ci, pour séduire les jeunes artistes pour venir s’enregistrer à la SOCODA ?
Tout ce que je sais, en un certain moment, il y’a des artistes qui ne voulaient pas signer le contrat avec nous notamment Koffi Olomide, Jb Mpiana,… mais avec le temps, ils sont venus et ont signés. A l’heure où je vous parle, ils sont membres de la SOCODA. On leur a fait comprendre qu’en ne signant pas avec nous, c’est eux qui perdent. En plus de leur contrat avec les sociétés européennes de droits notamment la Sabam, la Sacem surtout que leurs chansons passent beaucoup plus en RDC qu’à l’étranger, ils ont intérêt à signer avec la Socoda pour gagner beaucoup plus d’argent.
Il y a des jeunes artistes qui produisent, par ci par là, qu’est ce que la SOCODA fait pour les attirer ?
C’est à eux de venir vers nous. Et non le contraire. Parce que la FEC le sait que le droit d’auteur ne paye que ceux qui font les œuvres. Ce n’est pas à nous d’aller les chercher. Eux-mêmes, s’ils veulent toucher l’argent, ils sont dans l’obligation de venir nous voir, s’informer des conditions d’adhésion, et cela est notre souhait le plus ardent de voir les jeunes artistes adhérer massivement.
Sarah Bukasa