Entre la toge noire et le micro, il n’y a que des textes. « Concert des mots » est un concept qui réunit la musique et la littérature mettant en valeur les arts oratoires.
Son concepteur, Tata N’longi Biatitudes est écrivain, avocat et artiste. Après la sortie de son livre « Cœur (é)pelé », il s’est lancé dans un challenge nouveau, lecture scénique. A cœur ouvert, BiaTitudes répond aux questions de Arts.cd :
Etes-vous un avocat ou un musicien qui se cache derrière la littérature pour s’exprimer ?
Je pense que je suis un artiste et le métier d’avocat a un côté aussi artistique. Même si ce n’est pas du théâtre parce que les intérêts défendus sont cruciaux et mettent en jeu des vies humaines. A la base, on est artiste et les disciplines auxquelles, on a appartient ne sont que des voies par lesquelles on exprime sa sensibilité particulière. Il y a des vendeurs ambulants par exemple qui se déguisent, chantent, psalmodient. Ce sont aussi des véritables artistes.
Au « concert des mots », tous les arts oratoires sont à la fête.
Quelle analyse faites-vous de l’évolution de la littérature congolaise ?
Par rapport à d’autres pays africains, nous avons pris un certain retard. Je n’ai pas toutes les explications mais c’est un fait évident au regard notamment de la renommée internationale de notre littérature. Mais depuis quelques années, il y a une nouvelle génération passionnée et les fruits commencent à se faire voir.
Expliquez-nous le concept « Concert des mots » ?
Le concert des mots, c’est une confluence de la littérature et de la musique. Les mots, les textes sont dits et offrent leur propre musicalité à la musique, les instruments. Et il y a un certain côté dramaturgique. Le spectacle est un tout. Ni le texte, ni la musique n’est au service de l’autre.
Est-il slam contourné, lecture scénique, ou une autre manière de faire comprendre à un public plus large votre ouvrage, « Cœur (é)pelé » ?
« Cœur (é)pelé » est présenté, mais pas que. Il y a beaucoup de textes inédits. Et dans cette deuxième édition, tous les textes ne sont pas de moi. Il y a du slam et des slameurs(ses). Mais pas que ça. Personnellement, je ne pense pas faire du slam, mais plutôt de la lecture scénique. Bref, au « concert des mots », tous les arts oratoires sont à la fête.
Qu’elle était l’appréhension du Premier Act du Concert des mots ?
Le premier était un pas hésitant sur un terrain inconnu. Mais les retours ont été globalement encourageants.
Pour l’Act 2, qu’elles sont les innovations ? Vous vous présenterez en chanteur, lecteur ou avocat ?
C’est le même concept mais pas le même spectacle. Textes différents, nouveaux diseurs de texte, nouveaux auteurs, nouveaux musiciens et nouveaux instruments. Et une plus grande attention à la gestion de l’espace.
Qu’elles sont vos perspectives ? Y a-t-il le souci de transmission de ce concept ?
Nous espérons que nous réussirons le partage. C’est le plus important. Je convie donc tous les fans de mots, de la musique et du théâtre, enfin de l’art à venir découvrir ce que nous avons préparé le 18 août 2019 à l’Académie de beaux-arts à partir de 18heures.
Onassis Mutombo