mercredi, octobre 16
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Tous derrière les FARDC

COVID-19 : Artistes et producteurs dans l’émoi face aux mesures du Chef de l’Etat !

A l’approche des festivités de fin d’années,  les artistes, gouvernements et autres mécènes présentent aux congolais plusieurs événements culturels dans tous les domaines surtout dans la musique, danse, mode et théâtre,… les spécialistes de ces domaines veulent chacun, en ce qui le concerne encore plus prouver en vue de terminer l’année en bonté et débuter l’année nouvelle en harmonie.

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Les mesures prises récemment par le chef de l’Etat pour lutter contre la deuxième vague de Covid-19 ont laissé perplexe et indigné plus d’un qui pensent que ces mesures ne sont pas pris au bon moment et qu’il fallait attendre peut-être le début de l’année prochaine pour prendre des telles mesures et cela pour plusieurs raisons : La  troisième mesure sur les 13 stipule: « Interdiction des marches politiques, des productions artistiques et des kermesses ».

« Il faudrait si possible revoir certaines autres mesures concernant le secteur culturel et surtout artistique (…)», Paul Leperc

Les artistes se demandent pourquoi interdire la production artistique alors que c’est vraiment un manque à gagner car c’est pendant cette période qu’il y a une forte demande. Plusieurs concerts artistiques sont organisés et  certains disent que c’est «trop brusque » car ils avaient déjà investi dans la location des matériels, salles et publicités déjà dans les médias annonçant ces activités.

Le Chef de l’Etat entouré par le les musiciens et opérateurs culturels lors des consultations nationales ph. tiers

« Il est tout à fait normal de prendre des mesures pour empêcher la propagation du Covid mais il faudrait si possible revoir certaines autres mesures concernant le secteur culturel et surtout artistique. De la même manière on tolère les églises et bars avant 21h, il y a moyen aussi d’autoriser les prestations artistiques en respectant les gestes barrières parce qu’il y a beaucoup de gens qui ne vivent que de ces protestations. Sous d’autres cieux il y a de mesures de soutien à ces artistes. Il est temps que le secteur artistique soit organisé. Par exemple, un statut d’artiste qui lui permettra d’avoir une fiscalité et être sécurisé socialement surtout dans des circonstances pareilles », pense Paul Ngoie Leperc, Coordonnateur du Collectif des Artistes et culturels et artiste (CAC) et artiste musicien.

Dans certaines églises les gens ivre de l’« Esprit Saint » peuvent se jeter sur n’importe qui !

Pour le commun des mortels, laisser les églises, alors que certaines églises en font plus qu’un  concert en allant au-delà d’un concert VIP ou autre organisation artistique qui ne demande qu’un public réduit capable de respecter les mesures barrières.

Alors que dans certaines églises les gens ivre de l’ « Esprit Saint » peuvent se jeter sur n’importe qui, toucher n’importe qui, donc transmettre facilement la maladie. Ceci vaut de même pour des personnes ivres dans des terrasses, bars et boites de nuit.

« Qu’allons-nous faire pour décommander certaines factures payées à moitié ? Qu’allons-nous faire pour récupérer les investissements mis en place ? »

Les artistes demandent au Chef de L’Etat de revoir sa mesure en ce qui les concerne car le moment est mal choisi. Les dépenses sont déjà engagées, les gestes et mesures barrières sont respectées dans les spectacles pour éradiquer cette pandémie. Par leurs oeuvres artistiques, les artistes veulent contribuer à la lutte contre la Covid-19.

« C’est vrai que la santé prime, mais les nouvelles normes de sécurité favorisent un sérieux déséquilibre dans la trésorerie de nous autres producteurs d’événements, de spectacles et de divertissements, car la décision tombe sans proposition de sortie, sans solution alternative à la sécurité sociale de ces types de métiers. C’est la fin de l’année,  période de haute saison… différents clients nous ont déjà adressé leurs demandes et nous sommes déjà en pleine exécution et différents engagements se sont pris avec des fournisseurs, qu’allons-nous faire pour décommander certaines factures payées à moitié ? Qu’allons-nous faire pour récupérer les investissements mis en place ? », se pose Eric Nice, artiste chanteur et producteur des événements.

Ecoutez la chanson « ça ira » de Eric Nice contre la Covid-19

Cela arrive brusquement voilà le gros du problème, regrette-t-il. Pour lui, il fallait prévenir pour ne pas prendre certaines décisions sur des projets. « La psychologie est aussi un élément essentiel dans la santé. Il fallait donc peser la place qu’occupe l’anxiété dans l’avancé de la Covid et  le bonheur de partager des fins d’années dans le respect des gestes barrières », propose Eric Nice, artiste chanteur et producteur des événements.

Valentin Kabandanyi

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