A l’approche du 23 décembre, la République Démocratique du Congo retient son souffle. 26 candidats, 100 mille dollars de caution, une place : Viva CENI! Pour séduire les électeurs, les candidats à l’élection présidentielle qu’organise la Commission électorale nationale indépendante doivent présenter leur programme chiffré englobant tous les secteurs vitaux de la nation. Mais dans la plupart des cas, la culture qui génère des recettes sous d’autres cieux, n’est pas pris en compte efficacement au pays de Koffi Olomide, Papa Wemba, Balufu, Ronsia Kukielukila…
Il n’a pas attendu la campagne électorale pour dévoiler son programme. Félix Tshilombo Tshisekedi s’est présenté devant les médias et autres partenaires, le 15 août 2018 dernier pour porter à la connaissance du peuple congolais ses ambitions s’articulant sur trois piliers : l’homme congolais, croissance économique et société solidaire qui s’élèvent à 86,7 millions.
Dans ce programme ambitieux, la Culture et Arts n’ont pas de place. A deux reprises, le mot « Culture » est apparu dans ce programme qui s’étend sur dix ans, mais pour désigner autre chose essentiellement.
« Au plan social et culturel, je vais inscrire l’Education et la formation continue parmi les priorités de la mandature », dit-il sur la page 5 sans évoquer le contenu culturel et artistique. Et la suite, la culture et arts sont absents.
Aussi, « (…) le mépris de la dignité humaine, la banalisation de la misère, l’indifférence à la pauvreté et marginalisation, le goût de l’argent facile, l’enrichissement sans cause, la prédation, l’escroquerie, la concussion, la culture de la corruption, l’impudicité, le culte de la personnalité, le trafic d’influence, et j’en passe, font hélas des valeurs chez nous », denonce-t-il.
La culture et les arts regroupant plusieurs disciplines notamment la musique, le théâtre, le tourisme, la danse, arts visuels, théâtre, comédie, peut aider la Rd Congo a boosté son secteur économique.
La France, par exemple, a financé à hauteur de 10 milliards d’euros la culture. Et pourtant, le gouvernement Tshibala n’a réservé que 0,02%, selon une source digne de foi, au Ministère de la culture et arts congolais. Au-delà de tout, la Rd Congo reste t avant tout un scandale culturel et artistique qui mérite un regard particulier.
Onassis Mutombo