Le ministre d’État, ministre de l’Aménagement du Territoire, M. Guy Loando Mboyo, est un avocat d’affaires. Son ascension fulgurante dans le monde des affaires et en politique, prouve à suffisance qu’il est l’un des jeunes les plus brillants de sa génération en République démocratique du Congo.
Il est également l’auteur d’un essai intitulé : « LE CONGO D’APRES, Nécessité d’un changement de cap post-COVID-19 », publié aux éditions Le Harmattan, Paris, – 2020.
Cet ouvrage comprend 98 pages et 8 chapitres. Et nous nous sommes volontairement permis de présenter à nos lecteurs le premier chapitre qui traite de l’épineuse question de santé comme priorité des priorités.
En effet, nul n’ignore que la maladie, les bouleversements, les crises sont des éléments déclencheurs de nouvelles tournures. Cette paraphrase de Carl Gustav Jung trouve son écho en ce temps où à nos douleurs existentielles s’ajoute la crise du Covid-19.
La pandémie du Covid-19 a terrassé les économies du monde. La RDC n’a pas été épargnée par ce drame. Cette crise sanitaire a engendré de graves déséquilibres financiers et économiques, où nous avons pu constater la naissance des mesures draconiennes à travers le monde pour stopper la propagation du virus.
Dans son ouvrage, l’auteur explique que les failles constatées dans la gestion de la pandémie sur le continent africain se sont caractérisées par un mimétisme naïf des décisions et stratégies occidentales souvent en déphasage avec nos réalités africaines. « Quels genres d’actions envisagées pour offrir à la République démocratique du Congo l’opportunité de faire face aux défis après le Covid-19 ? », se questionne-t-il. Guy Loando Mboyo, animé par la volonté de l’action transformatrice, pense le Congo post-Covid-19 à travers cet essai, dans l’espoir de mettre un terme à l’inanition destructrice à laquelle son pays est confronté. Il estime, à l’heure actuelle, utile de placer la santé au cœur des politiques publiques en Afrique en général, particulièrement en RD Congo.
L’auteur nous invite à regarder la réalité en face et se pose plusieurs questions : l’avènement du Covid-19 n’est-il pas un avertissement ultime de la providence pour que l’Afrique ou le Congo soit à ses gardes lors d’une menace similaire ? Cette pandémie n’est-elle pas un alerte catalyseur d’éveil de conscience en matière des politiques sanitaires ? Ce moment de crise peut-il servir à la reconnaissance des héros des temps modernes que sont les professionnels de la santé ?
Guy Loando Mboyo plaide ainsi pour que la santé soit une nécessité dans l’agenda politique en République démocratique du Congo. Avant de penser au développement de nos économies, nous devons a priori penser à nos capacités d’intervention face aux situations d’urgence sanitaire, nos systèmes de santé, et la protection sociale de notre peuple, rajoute-t-il.
Dans cet ouvrage rédigé avec subtilité, Guy Loando Mboyo nous dévoile un plan stratégique de la santé, qu’il nomme : les 10 travaux d’Hercule ! « Cette crise nous a enseignés avec une acuité douloureuse que le développement de l’Afrique doit être un moyen, et non un but. Un moyen de garantir le bien commun, dont ce bien suprême : la préservation et la protection de la santé et de comprendre que la santé n’est pas une option à prendre ou à laisser, mais une nécessité qui devra dorénavant faire l’objet des priorités des États en termes de politiques publiques », a-t-il indiqué.
À en croire Guy Loando Mboyo, cet appel d’investissement dans la santé est un son de close à l’égard des gouvernants congolais, car, croit-il qu’il est primordial de considérer « les 10 travaux d’Hercule » de son plan stratégique de la santé.
Il s’agit entre autres de regagner la confiance des citoyens quant au système de santé ; de mettre en place un système de couverture de santé universelle ; d’investir dans des procédures pratiques pour transformer les idées en plans et stratégies réalisables ; de rendre possible l’accès équitable aux services de santé pour tous les citoyens ; et de faire de la santé maternelle et infantile une priorité nationale.
Mais aussi de renforcer les ressources humaines, en mettant en place une organisation qui limite les disparités entre les provinces. Et ce, en encourageant le partenariat entre les provinces et les médecins du secteur privé, pour combler le manque dans certaines spécialités. En plus, en adoptant le principe d’évaluation des compétences ; d’adopter une approche sociale et économique intégrée et globale du secteur et concevoir de nouveaux mécanismes de la gestion financières des hôpitaux ; d’encourager le partenariat et les échanges pour améliorer la santé communautaire et renforcer les services de télémédecine et de médecine familiale ; et d’organiser et développer l’activité dans sa globalité, secteur public, privé et pharmacie, pour parvenir à élargir l’offre sanitaire à travers l’utilisation des dernières méthodes et techniques scientifiques (…).
La RD Congo a connu dans son histoire un certain nombre d’épidémies : le choléra, la poliomyélite, la rougeole et la maladie à virus Ebola. Guy Loando Mboyo, dans son ouvrage, jette les pistes de réflexion sur le scénario à venir avec l’espoir que ces leçons et « retours d’expérience » des épidémies lointaines pourraient nous répandre de la clarté. Ces « 10 travaux d’hercule » que nous venons d’épingler ont une quintessence inestimable. L’ouvrage « Le Congo d’après » de Guy Loando Mboyo a rencontré l’assentiment de la population congolaise. D’où, l’appel à la lecture de ce chef-d’œuvre devient pour nous un devoir moral.
Lepetit Baende et Fiston Loombe Iwoku/Cp