Selon le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le lancement de la campagne électorale interviendra le 19 novembre courant et s’étendra sur un mois. C’est une période délicate autant pour la démocratie que pour les fils et filles du pays appelées à relever le défi du vivre-ensemble dans la paix. En effet, la campagne électorale devant s’étendre sur un mois, met en exergue les responsabilités Ô combien complexes de la Congolaise en situation de : mère (ménagère), probable électrice, femme de médias, agent commis à la sécurité publique, candidate, épouse de candidat, leader ou membre d’une organisation de la société civile, servante de Dieu, directrice de campagne, etc.
En effet, la campagne électorale est considérée comme un dernier virage vers les élections proprement dites. Elle est un moment de déploiement des énergies des compatriotes qui se sont lancés dans la course électorale. Les uns brandissant leur programme d’action, les autres discourant pour juger le bilan des sortants. Tous ces frottements retracent la particularité de la campagne électorale où, pour certains, ‘’tous les coups sont permis’’. Néanmoins convient-il de souligner que si tel est le cas, alors tous les coups ne sont pas recevables, puisque d’aucuns mettent des paravents.
Femme, artisan de la cohésion sociale face aux discours électoraux
En effet, les discours électoraux sont multiples. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) évoque quant à lui : l’intox, l’infox, la haine, la manipulation, fake-news, mensonges…
Comme peut le comprendre, celle-ci est gardienne de l’unité familiale. Elle veille aux grains en conseillant celles et ceux de sa maisonnée à prendre garde à tout dérapage sur la place publique, de façon à ne pas faire les frais d’une éventuelle dégradation du climat sécuritaire. Souvent, les mères dont les enfants sont têtus, souffrent dans leur for intérieur. Les enfants, s‘ils sont tout petits, il y a risque d’égarement en suivant quelques caravanes pendant la campagne électorale. Si par contre, les enfants ont l’âge de veiller sur eux-mêmes, le danger serait d’être pris au dépourvu dans un contexte où le discours d’acteurs électoraux ne prêcherait pas la cohésion sociale et enflammerait des foules.
La femme probable électrice
En tant que citoyenne, elle a des droits à exercer dont celui de voter. Elle a des préférences politiques qui parfois ne convergent pas avec son entourage immédiat : couple, famille, église, bureau, marché… Elle ne devrait pas pour autant avoir honte de son choix ni se gêner à cet égard encore moins céder à quelque manipulation. Pareille éventualité ne conforterait nullement sa personnalité. Car un choix est souvent le résultat d’une délibération intérieure que l’on doit assumer.
La femme professionnelle de médias
Elle est concernée par la campagne de sensibilisation du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). En effet, cette institution d’appui à la démocratie a pris depuis le 21 juin de l’année en cours, une Directive sur la campagne électorale. C’est un acte normatif qui peut servir d’instrument au régulateur, pour combler une carence juridique (lire son communiqué officiel n°002/CSAC/PRES/10/2023 du 23 octobre 2023). Durant cette période de campagne, d’éventuels pêcheurs en eau-troubles pourraient de manière imprévisible, envenimer le climat.
Pour parer au plus pressé, le Conseil demande à tous les professionnels de médias d’éviter que quiconque parmi les intervenants (acteurs) ne les utilise comme marchepied. Pour ce faire, chacun est tenu de mettre à l’avant un discours responsable. En effet, le contenu médiatique ainsi que le prévoit la mission du CSAC, doit être conforme au texte de loi. En cette période, deux missions essentielles du Conseil lui servent de levier : garantir et assurer la protection et la liberté de la presse ; veiller à la déontologie en matière de presse.
Agent commis à la sécurité publique
Dans un cadre administratif, la femme peut assumer pareil statut. Elle le ferait avec amplement de précaution pendant la campagne électorale. En tant que personne avertie, elle sait que la période n’a guère vocation d’être trouble ; elle peut néanmoins le devenir du fait de certains discoureurs qui mettrait à mal la cohésion sociale. De fil en aiguille, il pourrait arriver que l’ordre soit donné de nuire à des individus ou à des foules, selon la convenance des donneurs d’ordre. Dans ce cas aussi, la femme agent commis à la sécurité publique devrait se souvenir que les élections au-delà de la raison et de l’émotion, doivent préserver le vivre-ensemble.
Femme candidate
A ce titre, elle est en contrat avec la CENI dont elle observe les textes réglementaires. Cette exigence vaut davantage en période de la campagne électorale où les prétendants évitent de se mettre à dos la République, en violant les règles du jeu approuvées de commun accord. Un candidat, indistinctement de son sexe, est une personne avertie qui ‘’en vaut deux’’.
Epouse de candidat
Dans un couple ou une union conjugale, la femme est la première conseillère. C’est dans cet ordre d’idée que le rédacteur biblique des Proverbes explicite en disant : ‘’Celui qui trouve une femme, trouve le bonheur’’. En effet, une épouse de candidat, en femme sage, s’assumerait utilement comme gardienne de temple pendant la campagne électorale. Sachant que son destin est scellé à celui de son conjoint, elle s’investirait soit directement soit indirectement dans la dynamique mise en place par l’équipe de campagne. Question, bien entendu, de mettre toutes les chances de son côté.
Femme leader ou membre d’une organisation de la société civile
Comme on dit généralement ‘’femme responsable’’. Elle est pourvue d’atouts dans la gestion communautaire. On ne lui apprend pas que la campagne électorale implique un discours responsable, au regard de sa finalité noble consistant à accorder mandats aux élus, en vue de la bonne marche de la démocratie. Pour ce faire, chacun est tenu de mettre à l’avant un discours responsable. En effet, les femmes compétentes et ambitieuses sont tenues de prendre leurs responsabilités à bras-le-corps, de saupoudrer leur discours. Elles doivent prouver que la nation peut compter avec leur perspicacité et partant, elles méritent leurs places dans les institutions de a République. Il leur importe de donner le meilleur d’elles-mêmes, pour que leurs bases respectives soient fières du choix opéré.
En son temps, feu le Professeur Emérite Léon de Saint Moulin, en sociologue, disait : ‘’L’avenir, il nous a été donné de le construire’’.
Comme on le comprend, quand vient l’histoire, le temps jette des fleurs aux acteurs qui auront mérité. Oui, car aux âmes bien nées, comme disait quelqu’un, la valeur n’attend point le nombre d’années. De tous temps et dans toutes les démocraties (spatio-culturelles), il a été démontré que pendant la campagne électorale, les candidats dépourvus de discours succulents ainsi que ceux qui se règlent des comptes, ne s’accommodent pas aux aspirations la nation. Chaque fois qu’ils entonnent l’hymne national le ‘’Débout Congolais’’, les fils et filles du pays renouvellent, en effet, leur engagement à ‘’bâtir un pays plus beau qu’avant, dans la paix’’. Ils réitèrent par la même occasion, leur devoir collectif de léguer à la postérité un patrimoine digne du ‘’grand Congo’’.
En son temps, feu le Mzee Laurent-Désiré Kabila aimait à répéter son credo en ces termes : ‘’Le Congo est conscient de son rôle dans le concert des nations’’. Si la démocratie est en péril, il est sans conteste que la perspective du développement s’assombrit, démontrent les observateurs. Ceci expliquant cela, la jeunesse ‘’fer de lance de la nation’’, ‘’le Congo de demain’’ doit profiter d’un contexte serein pendant la campagne électorale. Ceci doublé d’un ou des discours d’essence rassembleur qui lui servent de transmission des valeurs. C’est à ce prix que les uns et les autres pourront, dans un effort conjugué, préserver le vivre-ensemble, socle de la majesté de la RDC.
Payne