Le vernissage de l’exposition « Alternative » qui se tient dans la commune de Bandal du 17 juin au 22 juillet 2023, a été organisé par le collectif « Mission impossible ». Abordant les questions liées à l’environnement, la satisfaction des besoins, les conséquences de la technologie, le reflet du pays et le regard positif à porter sur les traditions congolaises, cette exposition réunit 8 (huit) artistes pluridisciplinaires, dont la photographie, la peinture, la céramique et le design.
Un plaidoyer pour la création d’un modèle de l’art adapté aux réalités congolaises a été mis à profit à l’exposition « Alternative » qui s’est ouverte, samedi, au sein d’une galerie de la place, dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a constaté l’ACP.
« Le projet alternative planche sur une pensée basée sur le marché de l’économie de l’art kinois. Nous plaçons une réflexion sur comment est-ce qu’on peut arriver à mettre e place un modèle économique de l’art au Congo basé sur des réalités locales. Nous devons penser aux alternatives face à ce problème de la mise en place d’une bonne politique culturelle caractérisée, pour l’instant, par un manque criant des infrastructures artistiques », a dit le commissaire de l’exposition, l’écrivain et critique d’art, Jean Kamba, avant d’ajouter : « Ces réalités locales qui sont rattachées aux différentes difficultés que rencontrent les artistes, doivent être surmontées ou contournées, au bénéfice de leur bon fonctionnement. Les créateurs d’arts doivent mettre des modèles économiques adaptés à la situation du pays, en créant des lieux propres à eux et à réfléchir comment se prendre en charge »
Pour Jean Kamba, la création de la galerie « Mission impossible), constitue aussi un exemple du modèle économique voulu, qui apporte, à sa manière, les beaux-arts au petit peuple, afin de susciter un besoin de consommation. En même temps la mise en place de ce cadre est une solution aux problèmes rencontrés par le collectif « Mission impossible ». « Pour fonctionner au mieux, l’initiative de mettre en place cette structure ressort de l’envie d’être autonome et ne pas toujours solliciter des programmations dans des lieux où l’accueil est souvent difficile. La création de la galerie est une alternative face à leur difficultés rencontrées lorsqu’ils cherchaient des salles des expositions », a-t-il expliqué.
Ces générations partent de l’artiste Francis Mampuya, issue du courant libériste, celui de la révolution sur la scène des artistes contemporains de Kinshasa à la fin des années 1990. On retrouve également Ivairt Izamba représentant le collectif « Eza possible », après cette génération qui vient celle de Stanis Bwanga, Syntyche Mbembo, Christian Kakesse et enfin la nouvelle génération représentée par Bul’s Bulembi et Maïté Botembe.
SL