L’après confinement est encore une autre vie à gérer. Cinq artistes visuels et photographes, à travers leurs séries d’œuvres d’art, ont décidé de se liguer pour peindre les moments du confinement. « After confinement », est l’intitulé de cette exposition qui se tient l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa (ABA) du 11 au 30 décembre 2020.
[masterslider id= »2″]
2020 restera une année dominée par le coronavirus. Rien n’a été laissé au hasard. La planète entière a été paralysée. La RDC, particulièrement, la ville festive de Kinshasa n’a pas échappé à cette réalité. Etant une situation à vivre avec pour plusieurs mois prochains, ces artistes aux inspirations différentes sensibilisent et peignent la période de confinement qu’ont traversé les congolais.
De « Trois temps » au « sens interdit »
Jackson Tshisekedi Mutambayi, artiste visuel licencié de l’ABA de Kinshasa en peinture depuis 2018, libre d’esprit, il a parlé de la série « Trois temps ». « Le temps est subdivisé en trois parties dont : le passé, le présent et le futur. L’homme vie tout ce temps, et celui-ci est aussi considéré comme des moments des souvenirs. Dans ce projet, je voudrais explorer le changement qui s’opère dans des segments de temps auxquels on ne tire pas attention toute suite, peut-être après des années que l’on peut remarquer. La vigilance exige pour ne pas être surpris par le temps, donc il est insaisissable », s’explique-t-il.
La première partie de sa série exprime les engouasses, peurs. La deuxième exprime la joie, la liberté et la confiance tandis que la troisième évoque du flou qu’il y a dans le futur après ce moment pandémique.
Aussi artiste visuel issu de l’ABA mais aussi détenteur d’un certificat en photographie, Arsène Mpiana Monkwe, table sur « sens interdit ». À travers cette série, il offre la voie aux questionnements de l’intime et à la sublimation du banal de la ville de Kinshasa. Grâce à un appareil photo, Arsène Mpiana brave les frontières tout en se joignant quasi insidieusement aux opérateurs nocturnes de l’économie parallèle en pleine activité ou non. Ainsi, il documente aux mieux les scènes et les rues de cette mégapole tout en les sublimant en y apportant une couche volumineuse de l’intrigue, en même temps les clés de celle-ci.
Le « Carnet de bord » est « presque vide »,… l’Immigration clandestine face au corona, dilemme !