Interprète, compositrice, danseuse, polyvalente, Fanie Fayar est une chanteuse congolaise de Brazza à la voix suave qui fait de la musique dite de fusion. Récemment à Kinshasa pour participer au concert de Licelv Mauwa au Guez Arena, cette médaillée d’or aux VIIème jeux de la Francophonie à Abidjan s’est confiée à arts.cd. Rencontre :
Dans votre musique, on écoute tout à la fois, dans quel genre de musique situez-vous ?
Je ne me base pas sur un genre musical. Ma musique est une diversité des rythmes. Et ma présente à Kinshasa, c’était pour encourager Lielv Mauwa que j’ai rencontré au salon Voix des femmes aux Cameroun. Quand elle m’a parlé de sa première sortie à Kinshasa, j’ai jugé bon de venir l’accompagner surtout que c’est dans le cadre de l’unité qui caractérise mes chansons.
Vous êtes gagnante de la meilleure voix des VIII ème jeux de la Francophonie à Abidjan, quelle était la magie ?
Il n’y a pas de la magie là-dessus. Ce n’est que le travail. On dit que le travail paye. Je me suis préparé en conséquence. J’ai travaillé comme il faut et dure pour en arriver là. J’ai fais attention aux critères; le timing, le thème, la langue française, ma présente sur scène, la danse aussi … je crois vraiment, ce qui a fait que je puisse remporter la médaille d’or, c’est la diversité de ma musique avec ma dose traditionnelle. Au départ, on était 20 pays à concourir, on a gardé 5 pour la finale. Et nous sommes sorti du lot pour rempoter la médaille d’or, synonyme de la première place.
« Face à la vague afrobeat, les Congos doivent valoriser leurs propres rythmes (…) »
La musique afrobeat envahi l’Afrique influençant même les deux Congos, Quelle analyse faites-vous de la musique congolaise ?
Oui, les deux Congos nous avons des rythmes qui sont proches. Je crois qu’il faut valoriser nos rythmes à nous parce que les rythmes nigérians, c’est bien, mais c’est leurs musiques traditionnelles. Quand on essaye de faire comme eux, on nous dit carrément que c’est la musique nigériane. Le mieux serait de valoriser nos rythmes à nous. On est riche en rythmes quelque soit la RDC ou le Congo Brazza. Pourquoi doit-on suivre les nigérians et les autres ?, pourtant nous avons nos rythmes qu’on peut valoriser.
Quels sont vos projets ?
Pour l’instant, je sors mon album en décembre. C’était prévu pour ce mois d’octobre mais bon. Le titre, c’est « Bo Yamba ngayi ». J’invite les gens à se procurer les cds pour écouter mes 8 chansons. Un très bel album, riche et coloré. Déjà quand je mets quelques vidéos de mes concerts sur internet, les gens apprécient et aiment ce que nous faisons. Les gens peuvent me retrouver facilement sur les réseaux sociaux : Fanie Fayar/facebook, twitter, Instagram.
Onassis Mutombo