Au sein des Forces publiques, les militaires ont aussi des métiers secondaires. Composés de dix hommes, l’orchestre musical des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC Music) est en train de renaitre de ses cendres après un long moment de négligence. Pour en parler, le Major Paluku Mukenzi (au milieu voir photo) nous accorde cet entretien après leur prestation à la Place dite « Des Evolués ». Découverte.
Y-a-t-il une différence entre vous étant major dans l’armée et vous sur scène ?
La musique c’est mon métier, dans l’armée je suis spécialiste musicien. Et je travaille à l’école de musique parce que dans l’armée y a aussi des départements chargé pour la musique et c’est là que je suis chef d’orchestre.
Vous êtes chef d’orchestre des Fardc Musica, dites-nous comment vous vous organisez pour avoir un orchestre au sein de l’armée ?
Dans l’armée, il y a aussi de la musique. Nous avons l’école de musique de l’armée comme l’Institut National des Arts (Ina). Mais actuellement, c’est une nouveauté, mais dans le temps, pendant la deuxième république, nous chantions parfois sans fanfare. Nous voulons faire revivre cet orchestre de l’armée qui existait pendant la deuxième république sous le règne du Président Mobutu.
Comment se fait le recrutement des musiciens ?
Il suffit d’être militaire ou enfant d’un militaire, d’office vous êtes éligible pour faire partie de notre groupe, Fardc Musica.
Comment vous faites pour rémunérer vos musiciens ?
Il y a des primes lorsque nous prestons. On ne peut pas prester sans rien en retour.
Au niveau des institutions des Fardc, ce que vous faites est-il pris en compte ?
Bien sûr que Oui. C’est pris en compte. Au sein de l’armée, il y a aussi la réjouissance. Ce n’est pas pour rien que je vous ai dit tantôt que nous avons toute une école de musique, car je suis formé par les professeurs de l’Ina et ce sont eux qui viennent nous donner des cours de musique. D’ailleurs, Nous sommes présents dans plusieurs évènements. L’Union des musiciens congolais nous avait invité pour jouer aux funérailles de Papa Wemba à côté de plusieurs grand noms.
Quels sont vos projets ? Pensez-vous organiser une rencontre qui vous mettra en lumière ?
Non, pour le moment nous sommes concentré à réaliser notre propre projet d’album. Généralement, nous faisons des interprétations dans nos shows, mais nous avons aussi nos compositions que nous envisageons enregistrer au studio pour que le public nous découvre aussi. Puisqu’on dit on reconnait un artiste par ses œuvres.
L’album va s’appeler « Attaque Sans recule » et aura dix titres. Nous ne nous focalisons pas nos thématiques sur l’amour comme certains musiciens. Nous nous sommes là pour n’éduquer que la masse. Changement de mentalité, la discipline militaire puisque la charité bien ordonné commence par soi-même, Sensibiliser les autorités politico-militaires sur le phénomène enfants de la rue, sont là nos sujets.
Comment vous voyez l’avenir des FARDC MUSICA ?
Avant tout c’est une nouveauté, ça n’exister pas depuis la deuxième république. Et actuellement, les choses redeviennent de plus en plus normales pour nous aussi militaires. Nous sommes donc prêts de monter sur n’importe quelle scène. L’armée est une institution qui regorge en son sein toutes les activités de la vie humaine. Petit à petit, les choses sont en train de se réorganiser. Le public doit être prêt à écouter nos chansons.
Onassis Mutombo