Depuis lundi 19 aout dernier, plusieurs artistes se retrouvent dans la ville côtière de Pointe-Noire pour le compte de la 4ème édition du Festival Afropolitain Nomade qui clôture aujourd’hui 19 aout.
En entendant un zoom panoramique sur une semaine remplie et riche des rencontres entre les femmes et hommes de la culture venus de divers horizons autour du thème « l’Art et le dialogue au service de la paix », l’ambiance a été au rendez-vous ce vendredi 18 août 2017 à l’avant dernière soirée festive de clôture à l’esplanade de la Mairie de la Tie-Tie.
Le premier a monté sur scène, c’était Christian Ouissika, poète, griot et artiste engagé, qui se sert de sa voix, de l’harmonica et de sa guitare pour emporter dans son univers de valorisation des traditions africaines. Dans son message, ce musicien a rendu un vibrant hommage à Kimpa-Vita, figure kongo qui a lutté contre l’esclavagisme.
« Un Pont sur le Congo »
Il se présente lui-même comme « un Cantar-conteur », c’est-à-dire celui qui raconte des histoires en chantant. Evoquant de son hommage à l’endroit de cette jeune dame, Christian Ouissika affirme que Kimpa Vita représente tout une espérance pour plusieurs pays d’Afrique subsaharienne et les deux Congo en particulier. « C’est parce que j’ai eu un temps assez limité, mais cette héroïne est notre Jeanne d’arc africaine. On l’a brulé parce qu’elle défendait les valeurs de nos traditions. Et donc, quand elle avait été mise au feu, elle avait prédit l’avènement de Simon Kimbangu justement. La chanson de ce dernier devrait suivre. Bref, c’est tout une histoire du Royaume Kongo qu’on relate », a insiste C. Ouissika.
Et de préciser que, la leçon que les deux Congo doivent retenir du combat de Kimpa Vita est l’unité, « Notre chanteur Franklin Bokaka, déjà, à cette période là chantait un pont sur le Congo. Nous sommes de prophète à la manière d’Ezekiel. Nous voulons réunir par le son, par la musique tout nos peuples. Voilà, c’est la au nous allons retrouver les valeurs de Kimpa Vita ».