Tout est bien, qui finit bien. La 4ème édition du Festival Afropolitain Nomade a éteint ses lumières sous une note de communion. Main dans la main, autour d’un cercle, les participants ont été, tous, unanimes sur le bon déroulement, du 14 au 19 août 2017, de l’ensemble de cette rencontre culturelle qui a eu pour thème « Art et dialogue au service de la paix » au centre culturel JB Tati Loutard de Pointe-noire. A cela, il faut ajouter les deux soirées festives organisées à la Mairie de Tie-Tie, toujours dans la ville de Pointe-Noire.
Les échanges ont été riches. Tout s’est passé en 6 jours, mais les trois premiers ont été consacrés aux ateliers et conférences autour des thématiques telles que : « Hip hop et activisme : le rôle de l’animateur », « Chant et techniques vocales pour musique fusion », « Ecriture, rap et slam- le Hip hop en Afrique et dans le monde, approche comparative », « Comment postuler pour les festivals internationaux ? », « La gestion de projets culturels internationaux : Défis , opportunités et perspectives ».
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L’humilité caractéristique de la grandeur !
Venus de la Belgique, de la France, du Canada, du Benin, du Mali, de la Martinique, de la RDC, du Cameroun, Sénégal… des artistes participants se sont montrés humbles à l’instar du Directeur artistique du festival Freddy Massamba qui conjugue humilité et simplicité au présent. De la flexibilité de tous sont sortis plusieurs projets impactant positivement à la réussite de cette édition qui a posé ses valises dans cette ville côtière après Douala, Libreville et Cotonou.
Un vrai réseau culturel a vu le jour donnant lieu aux collaborations spontanées qui ont vivifié les différentes scènes. Licelv Mauwa, jeune chanteuse de la RDC, a été sur tous les fronts ce 19 août à la clôture. On l’a vu sur le podium aux côtés de Badi de la Belgique et de la RDC, Emrical du Canada et dans le projet « Kasûko » avec AliBeta du Sénégal, Armand Biyag du Cameroun.
Joslyn Balu, lui, c’est l’homme de Pointe-Noire. Il a eu l’honneur de jouer en dernier lieu. Bien qu’handicapé par l’absence de son bassiste, Josly Balu « Niama n’Etumba » a tenu le public en haleine.
« La danse d’intégration… et de désintégration »
Un vrai voyage lyrical avec le slam chanté de Emrical, la force de frappe de Teddy Benzo « Mut’wa zulu » fils du pays et soutenu par la jeunesse mobilisée. Le message poignant de Badibanga Ndeka « Badi », rappeur congolo-belge qu’on surnomme « Lumumba » en référence à cette figure de l’indépendance africaine.
« La danse de l’intégration… et de désignation », Badi a fait danser les autres artistes autour des reins après quatre pas à droite et gauche avec à la base un message pour lutter contre la discrimination, racisme et tribalisme. Koudy, artiste beninois, reste positif quant à la suite, car « des enregistrements au studio de la radio Yakala FM laissent des indices d’un avenir radieux ».
Poignant et interpellateur, le proverbe de Mori Touré, célèbre animateur radio du Mali, « l’humain est la seule richesse que possède l’humain ».
Au-delà des cartes de visite échangées, nouvelles adresses à exploiter, l’humain… le Festival Afropolitain Nomade IV a atteint son objectif celui de favoriser un échange d’expertise, de contacts, et l’affermissement des liens entre tous les artistes permettant le perfectionnement professionnel.
Onassis Mutombo, depuis Pointe-Noire