
Du 23 au 27 février 2024, il y aura lieu le lancement de la première phase des activités (Action sur terrain) du festival Kin-Etelemi-telemi qui se tiendra dans 5 communes de la ville de Kinshasa : Selembao, Lemba, Limité, Kintambo et pour clôturer avec un carnaval à Bandalungwa.
Le Communiqué de presse indique que, Ce projet arbore trois volets de mise en pratique dont : des actions dans la cité, des colloques et une grande exposition white cube.
Cette édition s’articule autour du concept « litaka ».
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LITAKA
Durant les années 1990 à Kinshasa, ou même avant, parmi les jeux pour enfants en vogue était remarquée la présence des cerfs-volants, communément appelé Litaka, pratique ludique aujourd’hui quasiment disparue pour des raisons diverses.
La richesse polysémique de ce mot, tiré en lingala, au-delà de son contexte de jeu, a donné de la voie à l’imagination artistique et a conduit le collectif Farata, dans le cadre de la deuxième édition du festival de performance, dénommé Kin-etelemi-telemi, à réfléchir sur la mise en place d’un cadre d’échanges et d’actions artistiques nourrit des substances du concept Litaka.
Litaka veut aussi dire têtard ; celui-ci constitue un stade de métamorphose et une larve nageuse chez certains amphibiens.
Un spermatozoïde est aussi vu dans une certaine mesure comme tel. Toutes les facettes de ce concept renvoient aux origines. Du cerf-volant, en passant par les têtards vus dans tous les sens, il ressort l’idée de commencement ou de l’évolution. Outil d’étude et de loisir, le Cerf-volant a longtemps été utilisé par certains chercheurs pour faire des études approfondies et découvrir des secrets sur la foudre, l’atmosphère, etc.
Dans le contexte de cette édition, Farata utilise Litaka comme moyen de tabler sur les origines de l’art de la performance à Kinshasa, en particulier, et en RD Congo, en général.
Il y aura donc des rencontres scientifiques, avec des experts (théoriciens, historiens, critiques d’art et artistes) de la place et d’ailleurs, qui ont semé ou expérimenté cette pratique dans le microcosme de l’art contemporain d’ici.
Des actions performatives, sur la place publique, sont prévues et s’annoncent inventives, fortement nourries par le concept mère « Litaka », vu dans toutes ses métaphores.
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