vendredi, octobre 11
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Tous derrière les FARDC

Festival Lisapo : conteurs et griots sous le projecteur !

Regroupé tous les arts de la parole, c’est l’un des objectifs fixés pour l’édition 2018 du Festival Lisapo qui a ouvert ses portes depuis le 16 octobre à Kinshasa.

Organisé par la compagnie Tam-tam, cette rencontre des conteurs et griots connaît la participation de plusieurs comédiens, griots et conteurs venus de l’extérieur notamment Nestor Mabiala et Guer2mo du Congo Brazzaville, Joujou Tourene du Canada, François Moïse Bamba du Burkina Faso… Pour la République Démocratique du Congo, Doudou Nzio, Micro méga, Pernilla Tshiam participent à cette fête de la parole qui se tient avec le concours du Centre Wallonie et l’institution français de Kinshasa proposant jusque le 20 octobre 2018 des spectacles pour tous les âges dans un programme varié.

À part les spectacles, nombreux sont les ateliers qui s’organisent pendant le festival. Déjà Camille Milabio a partagé son expérience avec les élèves des écoles venus des communes de Lingwala et Bumbu afin de recréer de l’envie de ces arts (conte et griot) qui n’attirent presque plus à Kinshasa.

Débuté en 2002 au quartier Yolo dans la commune de Kalamu, le Festival Lisapo a fait un break pendant cinq ans pour revenir en 2017.  » Nous avons pris de l’âge. Nous n’avons plus la force de courir derrière les partenaires pour financer cette oeuvre. Et en plus, je disais à me collaborateurs de travailler sérieusement pour pérenniser de cet art sinon j’allais arrêter. L’honneur n’est pas seulement l’argent , ma fierté est de voir mes eleves évolués dans cette discipline. Encore un élément, il n’y a plus assez des financements pour le secteur culturel. Ce phénomène n’est pas seulement congolais mais mondial. D’où il faut voir d’autres mécanismes pour faire vivre les structures culturelles  », pense Valentin Kuamba Kuka, initiateur de ce projet, lors de la conférence de presse de ce 17octobre 2018.

Doudou Nzio, l’un des produits encore actif, a fait son témoigne soulignant qu’après le festival le travail doit continuer pour exister.  » Je passais mon temps à faire des répétitions dans des écoles après la sortie des élèves puisqu’il fallait développer l’envie et le courage. Il m’arrivait d’aller solliciter les spaces publics pour prester afin de garder cet art en moi. Mais à mon humble avis ce qui tue le conte congolais est l’inconstance des comédiens qui pensent que cet art est facile. Or, ils doivent beaucoup du respect à ce genre littéraire à part », estime t-il.

Ayant un budget global de 42 mille dollars, cette rencontre qui veut promouvoir l’art de la parole dans la communauté et qui se tient entre Centre Wallonie Bruxelles et Institut français, aura comme clou du festival les prestations de Joujou Touren, la compagnie Phalène Thierry Collet, MicroMega, Guer2mo.

 

Onassis Mutombo

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