Le Président de la République, en préconisant un forum national sur la culture et les droits d’auteurs en RDCongo, donne, à ce secteur, une opportunité historique de faire une introspection, le fameux « connais-toi, toi-même », du célèbre philosophe grec Socrate.
Comment se comporte ce secteur dans le concert des institutions en RDCongo ? Quelle est sa part dans le pari de la construction d’un Congo plus beau qu’avant, toujours plus prospère et prêt pour le grand rendez-vous du donner et du recevoir ? Quelle est sa capacité à mobiliser les énergies pour que rayonne effectivement le secteur ?
Dans le contexte de la création des richesses, beaucoup d’experts sont d’avis que l’on ne peut pas envisager les grandes réalisations si l’on ne se découvre pas. Ainsi, le secteur de la culture, sous la dynamique des NTIC, doit être perçu et géré autrement. Un secteur compétitif, une gestion de proximité avec une fièvre nationale manifestée. A cela s’ajoute, l’aide à la création pour cheval de bataille. Aussi, l’identification nationale des opérateurs culturels (INOC) devrait -elle être amorcée en amont pour servir de soubassement à l’aide à création.
Qui consulter, pour quel objectif ?
Après le vœu exprimé par le Chef de l’état sur la tenue imminente du forum, l’heure s’observe à la consultation si pas l’agitation, au Ministère de la culture, arts et patrimoines. Les observateurs suggèrent que les personnes ressources à consulter soient effectivement celles ayant qualité de par les textes de statuts qui le régissent.
La crainte est que l’on chemine, comme redoutait un sociologue, dans des actions non logiques. C’est à dire, le risque d’aboutir à des résultats non conformes après s’être contenté en amont d’une consultation à la va-vite. Ne dit-on pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets ?
Suspensions et boycott …
Le Ministère de la culture, arts et patrimoines a dans un communiqué suspendu toutes les activités de la société Congolaise des droits d’auteurs et droit voisin en vue de mieux préparer les consultations pour un prochain forum de réconciliation des tendances existantes au sein de ce secteur des droits d’auteurs en RDCongo.
Un calendrier des réunions qui se tiendront à Kinshasa a été établie pour échanger avec les artistes regroupés dans les différentes factions de la SOCODA pour harmoniser les vues. L’annonce a été faite à travers un communiqué du ministère signé le 4 septembre dernier.
« Le Cabinet de Son Excellence Madame le Ministre de la culture, arts et patrimoine tient à informer l’opinion que le processus de réconciliation des artistes regroupés dans des différentes factions de la prétendu SONECA déjà liquidée et de la SOCODA est en cours », tel qu’il est mentionné dans ce communiqué.
Cette correspondance indique aussi que « les artistes concernés sont appelés à suspendre les activités de leurs tendances jusqu’à la décision finale de la ministre qui interviendra à l’issue de ce processus. « Un calendrier des réunions à été communiqué à tous les acteurs concernés« , note cette lettre.
D’une pierre, deux coups, il sied de noter que des sources proches de cette affaire indiquent que l’ancien PCA de la SOCODA n’a pas répondu à l’invitation du Ministère à cause du contenu, apprend-on, de la dite invitation.
Selon lui, la lettre qui lui a été adressé n’a mentionné aucun titre. Devrait-il se présenter au Ministère entant que président du groupe Zaiko Langa Langa, un père de famille, Ancien ou actuel Président du conseil d’administration de la SOCODA ? L’imbroglio derrière cette correspondance n’a pas aidé le Vieux Bombasse à faire le déplacement, affirme t-on.
Notons que ce Forum National sur la Culture et les droits d’auteurs doit aboutir à la mise en place d’un plan stratégique de relance du secteur culturel en général et de la musique congolaise en particulier. C’est justement dans ce cadre que le Ministère de tutelle a entamé des consultations qui peinent déjà à convaincre dès ses premiers pas.
Plamedie Mbenza