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Tous derrière les FARDC

Hommage à Meridjo : Nyoka Longo propose au Gouverneur de débaptiser une avenue du quartier Kauka !

Des officiels congolais, musiciens, amis, famille se sont retrouvés ce 13 octobre dans la soirée au Musée National de la RDC pour rendre un hommage à l’artiste Jean-Marie Belobi Ng’Ekerme dit Meridjo, décédé en Belgique le 27 août dernier. Le comité d’organisation en complicité avec le gouvernement congolais a mené des démarches pour rapatrier la dépouille mortelle le 7 octobre 2020 à Kinshasa de celui qui a donné une autre nouvelle dimension à la musique congolaise.

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Le Conseil spécial du Chef de l’Etat, Théo Tshilumba a présenté des condoléances, « dès l’instant où le Président a été informé de la disparition de Meridjo, il a donné des instructions au gouvernement  pour rendre des hommages mérités à ce digne fils du pays. Nous avons connu un homme, un monsieur, un artiste. Comment oublier ses  prouesses dans la musique congolaise actuelle», s’est-il interrogé dans un silence de cimetière dans la salle.

Père de huit enfants et des petits fils, Mary Jo ou Meridjo est né le 22 décembre 1925 à Kinshasa au quarter Kauwa. Sa sœur Joséphine Ng’Ekerme retient de son grand frère, un protecteur de toute la famille.

« Nous sommes ici pour célébrer la créativité »

Ancien collaborateur du défunt et Président du Conseil d’Administration de la SOCODA, Nyoka Longo a fait un témoignage émouvant sur la création du style « Kavacha ». En 1971, lors du premier voyage du groupe Zaïko Langa Langa au Congo-Brazzaville, dans le train qui les amenait à Pointe Noire, les musiciens chantaient et dansaient au rythme des bruits ou les cliquetis des roues motrices du train. Des passagers sachant qu’ils étaient tous musiciens venus de la RDC, ils leurs proposent à boire et animent le voyage. Ils demandent à Meridjo s’il ne pouvait pas reproduire ce rythme sur une batterie. Ce dernier s’y met, écoute les cris d’oiseaux, les bruits de moteur du train et il finira par créer un rythme. Le nom « Machine ya Kauka » (le train de Kauka) est né. « Kauka », allusion faite au quartier des matelots à Kinshasa dans la commune de Kalamu, où l’artiste est né et y a passé sa jeunesse.

 Le rythme « Cavacha » est lancé et se répand en Afrique et aux Antilles, « Il nous disait toujours que sa caisse claire devrait sonner comme celle de la Police nationale. Puisque nous sommes aussi en train de nous battre pour que la rumba congolaise soit inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, nous aimerions que les noms comme celui de Meridjo soit cités lors des ateliers. Sa contribution dans la musique fait en sorte que Zaiko Langa Langa fasse partie de tous les orchestres africains et du reste du monde », a déclaré Nyoka Longo, l’actuel leader de Zaiko Langa Langa.

Il pense qu’il est temps qu’une avenue du quartier Kauka soit débaptisée en son nom. « Nous demandons au Gouverneur de la ville que l’une des avenues du quartier Kauka soit débaptisée en son nom pour la gloire de l’immortalité », a-t-il ajouté. A ce sujet, des observateurs pensent que l’érection d’un monument à l’entrée du quartier Kauka aura plus d’impact que débaptiser une avenue qui porte en soi déjà une histoire.

Initialement prévue pour mercredi 14 octobre dernier, l’enterrement  de cet auteur compositeur n’interviendra que jeudi 15 octobre 2020 après une messe à la Cathédrale Notre du Congo de Lingwala au cours de laquelle il sera décoré au titre de mérite artistique à titre posthume.

Onassis Mutombo

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