In Memoriam : Il était une fois,… Eric de LaMotte !
C’est un amoureux du Congo qui est parti rejoindre les ancêtres. Il vient de perdre le dernier combat de sa vie loin de sa terre adulée du Kivu après l’avoir servi plus de 20 ans.
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2014, alors que Monsieur Nzi Rwakabuba m’avait confié l’élaboration du planning media Pole/Kin de l’un des grands festivals congolais, Festival Amani de Goma, Nord-Kivu, il s’était tenu au mois de décembre, une réunion stratégique dans un restaurant à Kinshasa, dans laquelle je devrais expliquer à Eric De LaMotte tout mon planning. C’est là que j’avais découvert un type simple. Européen que par sa peau. Sa vie, c’est l’Afrique, le Congo. Il ne se donnait pas des limites. Il posait des questions au-delà du festival. Il aimait vivre dans la communauté.
Depuis ce jour, nous sommes restés plus que des partenaires. Il ne venait pas à Kinshasa sans m’appeler pour savoir comment j’allais et mon métier de journaliste en RDC. Il était tellement proche de ce que je fais comme métier qu’il m’a présenté à sa ravissante nièce Anne Laure. C’était devenu plus qu’une famille, comme d’ailleurs l’organisation du Festival Amani en soi. Ainsi, Goma, après Kinshasa, est devenu chez moi. Il était le plus content de savoir que c’est dans le cadre de son festival à Goma que nous nous sommes mis ensemble avec Jonathan Bilari pour lancer www.arts.cd Il le disait toujours qu’il ne sera pas toujours là pour diriger Amani et qu’iil s’investissait beaucoup pour sa réappropriation par les autochtones. Notre média en ligne, pour lui, était un bel exemple d’un carrefour des jeunes congolais qui pensent CONGO POSITIF.
Dans sa vie, Il avait multiplé des dépenses personnelles pour rendre les communautés et les gens autour lui heureux. Il avait transmis la joie de vivre dans son entourage investissant dans les écoles et centres de formation au Nord et Sud Kivu.
C’est vrai que nous devons tous passer par là, cher Eric, mais Kambayi Bwatshia l’a vu juste pour te qualifier, « L’homme ne meurt que s’il n’a rien laissé derrière lui ». Et moi j’ai dit, tout être devient immortel que si de son vivant, il a marqué les communautés ». J’ai vu les premiers pas du Festival Amani, j’ai vu ton engagement sur le plan touristique, entrepreneurial, économique, sécuritaire pour réussir ce rendez-vous annuel. « Danser pour la paix, chanter pour changer », c’est resté plus qu’un slogan.
Notre plus grand challenge est celui de pérenniser ce chef-d’œuvre, Festival Amani. Que ton esprit rassembleur veille sur cette grande fête.
Vas en paix cher Eric DelaMotte.
En mémoire du Promoteur du festival amani disparu le 17 aout 2020.