Artiste musicien, interprète, arrangeur, compositeur et créateur des spectacles, Jocelyn Balu est un jeune artiste congolais qui fait du folk de la rue. Sa musique rumba punk, qui consiste à faire la symbiose des rythmes traditionnels et ceux de l’étranger, tourne à merveille partout où il passe. « Nous luttons pour imposer ce style de musique dans le monde », indique t-il dans cette interview bilan réalisé dans son QG.
Évoquant son bilan de l’année dernière, cet artiste musicien s’est dit qu’il n’a jamais été satisfait.
« Je suis quelqu’un qui n’est pas satisfait. Mais, j’ai réalisé qu’à même tout mon agenda. J’ai commencé l’année 2017 au mois de février à Tanzanie au Festival Sauti A Busara, en avril, j’étais au Praia au Cap-Vert, j’étais aussi au Sénégal, à Pointe-Noire au Congo-Brazza, à Douala au Cameroun et en Europe, principalement en France. Je n’ai jamais été satisfait de mon bilan. Mais, c’est qu’à même positif puisque j’ai réalisé plusieurs dates qu’avant », pense Jocelyn Balu.
Et pour cette année nouvelle, il garde les mêmes motivations pour une nouvelle aventure qui va commencer à Abidjan au Marché des Arts et du Spectacle Africain (MASA). « Avant d’y arriver, je joue ce 26 janvier au Palm Beach avec les artistes congolais retenus pour un projet nommé « Kinshasa en route pour le MASA 2018 ». Juste après, j’ai des dates pour Cap vert, Sénégal au festival Afropolitain Nomade et une tournée européenne avec Bakolo Muzik international » dit-il.
La musique congolaise est une reine qui a changé de nom
Faisant sa lecture de la musique congolaise en générale, l’homme du folk de la rue croit que la rumba reste la reine en Afrique bien qu’elle change de nom selon les contrées. « La musique congolaise continue à régner dans son empire avec une nouvelle appellation. La réalité nous démontre que la musique congolaise domine toujours l’Afrique et le monde. Hier, on parlait plus de la rumba, mais actuellement, il y a des amis comme des Youssoupha, Maitre Gims, Naza, Hiro, Jupiter, Fally Ipupa, qui font des mix qui donnent actuellement afrobeat mais le fond reste cette musique congolaise. Nous n’avons pas chuté, nous sommes présents partout même dans de grands festivals et les musiciens du monde se référent à nous d’une manière ou d’une autre.
Avec « Kinshasa en route pour le MASA 2018 », c’est le Congo qui sera vendu positivement à Abidjan
« Après avoir été informé que nous étions sélectionnés pour le MASA. J’étais heureux de constater qu’il y a deux artistes congolais Oracle Ngoyi et Licelv Mauwa. On s’est rencontré pour penser comment trouver le financement parce que nous ne serons pris pas en charge. C’est pour cela, nous avons lancé le projet Kinshasa en route pour le MASA 2018 qui consiste à livrer près de six concerts pour nous permettre de créer un fond pouvant nous servir de mobilité. Nous sommes sur la bonne voix. Nous attendons toujours les réactions positives. Si nous avons des moyens pour faire ce déplacement, c’est le Congo qui sera vendu positivement à Abidjan », souligne Jocelyn Balu, la bête de scène.
Onassis Mutombo