La compagnie Théâtre du fleuve a présenté, dimanche 24 mars dernier, au Tarmac des auteurs à Kintambo, le spectacle porté sur l’abondance lors de l’édition pilote du Festival Mingi Wingi, qui a connu un contingent d’activités.
Un dimanche soir pas comme les autres à Tarmac, ce lieu qui a vu plusieurs acteurs du théâtre et du cinéma émerger. Un espace en chantier, des tables « cosy », des dizaines de spectateurs assis, un verre à la main et des regards aimantés vers la scène érigée pour la circonstance.
Le théâtre a essentiellement porté sur l’abondance, un sujet qui a suscité beaucoup de significations dans les chefs des spectateurs, voire dans différentes partitions jouées par des acteurs. Musique, danse et comédie ont accompagné cet événement.
David-Minor, l’auteur du thème s’est emparé les premières minutes de la scène avec un billet de 100$, cette monnaie à l’effigie de Monsieur Franklin illustre l’abondance par le fait de répondre à plusieurs besoins des hommes.
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Le vrai sens du mot a également été démontré dans ce festival, notamment avec le métissage des acteurs assidus comme Henoc Kiyombo et les habitants du quartier qui prenaient le plaisir de vivre les théâtres depuis belle lurette dans cet enclos.
«Depuis qu’ils ont grandi, ils ne viennent pas dans les spectacles. Alors, on s’est dit que notre abondance c’est de vivre en communauté. On a intégré les jeunes du quartier, on leur a montré ce qu’on fait», a signifié David-Minor l’auteur du texte.
D’après la metteuse en scène, Tinah Way la présence de ces habitants du coin a consisté à mettre en lueur leurs activités rentables, entre autres, la vente des yeux, le rôt, la vente du pain et la peinture qui ont fait partie de la scène.
«Ils ont besoin qu’on entende leur rêve. Le fait de les mettre dans le théâtre, c’est mettre le projecteur sur eux pour que les spectateurs voient qu’ils existent », s’est exprimé avec étonnement la metteur en scène du spectacle.
L’autre fait marquant, c’est le débat houleux sur la littérature qui a vu onze jeunes discuter surg plusieurs fronts. Notamment la langue à utiliser pour la publication des œuvres congolaises et aussi l’impact de la littérature dans le secteur sociétal.
Henock Mukuna