Ayant remporté le prix de meilleur projet musical en ligne décerné par Digital Lab Africa 2016 en Afrique du sud, Narsix Ciamala Baya, initiateur du projet, lance sur google play l’application Streaming dédiée à la musique congolaise, Baziks. Il répond ici aux questions de arts.cd :
C’est quoi baziks.net ?
Dans une démarche B2C, Baziks est un service de musique en ligne qui permet aux fans des musiques congolaises d’expérimenter une nouvelle façon d’écouter de la musique, tout en donnant la possibilité à ceux qui font cette musique, d’en créer d’autres morceaux, et cela pour continuer à nourrir les émotions des utilisateurs. Nous accompagnons aussi les entreprises pour qu’ils puissent tirer profit de la musique afin d’améliorer leur croissance et positionnement sur le marché B2B2C, le modèle en cours d’exécution est celui du concours musical Vodacom Best of The Best.
Quelle est la vision de cette application ?
La seule grande vision, c’est celle de proposer une plateforme de streaming fiable pour aboutir à la rémunération des artistes et des ayants-droit. Mais il faut dire que depuis fin juillet 2016 elle est prête. Seulement comme nous avions remporté « le prix du meilleur projet de musique en ligne » à Johannesburg lors du Digital Lab Africa fin 2016, ceci nous a conduits à nous insérer dans un programme d’incubation en Mars 2017. Ce qui nous a permis d’avoir un aperçu des coulisses de notre activité et de fignoler notre stratégie lorsque nous sommes rentrés à Kinshasa. Sur place nous avons d’une part finalisé les travaux sur la plateforme selon notre vision du marché congolais, défini notre modèle économique, exécuter un rebranding et un repositionnement avec des couleurs plus vives et sexy porté par une base line qui parle a notre cible identifiée en amont ; « Baziks, la toute première application de streaming dédiée aux musiques congolaises. ».
Quel contenu Baziks propose aux artistes et au grand public ?
Pour l’instant l’accès à la musique dans l’application est gratuit, même si l’application est configurée pour fonctionner dans la façon légale. Baziks compte pour l’instant 3 personnes qui travaillent assez régulièrement sur le projet dont deux développeurs et moi qui dirige le tout. Ce qui va finalement permettre aux musiciens d’obtenir une rémunération lors de la monétisation du service plutôt que de rester vivre en mode SOPEKA…etc. D’ailleurs si vous observez bien, nos artistes sont clochardisés ! Et pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y a abus sur leur droit et leurs œuvres sont exploitées de façon illicite. Il est temps de rétablir la dignité de nos musiciens, rendre notre industrie compétitive et faire briller le pays encore mieux qu’hier.
Quelle est la particularité de l’application bakizs
L’originalité de Baziks réside avant tout dans sa proposition de démocratiser l’accès à la musique de façon légale… Par exemple, lorsqu’on est fatigué d’écouter les mêmes titres à la radio, on va dans son smartphone pour écouter la musique selon ses préférences. Cela pourrait se passer selon plusieurs situations… Cette originalité se confirme par le fort contenu local et coté payant qui va rémunérer les artistes, s’acquitter des droits et des taxes… Et donc contribuer au développement de l’industrie musicale du pays et renflouer les caisses de l’Etat congolais. C’est grâce à ce cercle vertueux qu’on pourra affirmer que notre musique profite au pays.
Quelles sont les perspectives de baziks?
Baziks propose du hip hop et du rnb, du ndombolo, de la rumba, du gospel et des titres nostalgiques des années 50 jusque vers 1990.
Chaque utilisateur peut créer un compte et suivre les artistes qu’il apprécie voire créer une playlist dans il pourra placer ses sons préférés pour les écouter comme il veut.
Disons que pour le moment nous voulons rester focus pour bien négocier le dernier virage de notre phase d’amorçage afin de passer au déploiement commercial. Pour que cela réussisse, j’invite tous les congolais à télécharger notre application en se rendant sur https://baziks-pulse.com/landing Nous invitons aussi les artistes, producteurs, labels et autres à rejoindre cette aventure dès maintenant pour espérer déjà voir des résultats positive en 2018.
Valentin Kabandanyi
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