dimanche, avril 20
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Inauguration du Centre Culturel et artistique de l’Afrique centrale

L’ambitieux Festival Mbonda Elela VI !

Les rideaux de la 6ème édition du Festival international des percussions « Mbonda Elela », se sont baissés à l’Académie des Beaux-arts. Trois jours durant, du 25 au 27 mai, les sons des percussions ont retenti dans la commune de la Gombe avec aller-retour à l’Institut français, Halle de la Gombe pour un spectacle. Une édition particulière. Deux parrains à l’affiche : Zao alias « Ancien combattant » et l’invisible Jossart Nyoka Longo .

« Kin Ambiance » spectacle

Tout commence par l’ambitieux spectacle « Kin Ambiance » qui comptait réunir près de 500 percussionnistes sur scène. Il fallait rêver. Plusieurs danseurs et percussionnistes ont défilé. 500 ? On ne sait pas l’affirmer ! Mais visiblement moins que ça.   Vendeurs ambulants, fanfaristes, danseures acapouera, danseurs hip hop, breakers, groupes de percussions, acrobates, … tout y était pour pimenter cette rencontre qui devait accueillir un groupe français. Hélas ! La machine administrative de la Direction génération de migration n’a pas facilité les choses, exigeant à ces français de suivre la procédure de demande de visa à l’Ambassade de la RDC à Paris.  Et, il fallait, pour Eddy Mboyo (l’initiateur du projet), en dépit de ses larmes, « tuer le serpent avec le bâton qu’il avait entre ses mains.

A l’ouverture, Yoka Lye, Président du comité d’organisation a rappelé qu’il était agréable pour la Rdc d’avoir ce genre d’événements pour promouvoir les artistes percussionnistes et amener les Congolais à entrer en relation avec les cultures d’autres pays.  Voilà pourquoi, a-t-il justifié, nous avons fait appel aux danseurs de l’acapouera du Brésil et à Casimir Zao du Congo-Brazzaville.

Acrobates ph. arts.cd

Le Ministre provincial de la Culture abandonne le spectacle !

Quand, Justin Lita Moba, Ministre provincial de la culture et arts, a pris la parole pour lancer les activités de ce festival, il a dit en lingala «(…) ba bunda oyo ezo mema biso ba kinois na bo koko na biso pona kimia na Kinshasa (…) » entendait par là, « les sons des percussions nous rapprochent auprès de nos ancêtres pour la paix à Kinshasa ». Curieusement, Monsieur le ministre a abandonné le spectacle « Kin Ambiance » après les 30 premières minutes. Il fallait attendre la première phase pour le voir quitter son siège en plastique pour se diriger vers sa jeep. Et sa délégation n’est pas restée. Il était 19 heures passé.

Les observateurs se sont inquiétés de cette attitude et se sont posés  la question de savoir si le Ministre de la culture ne prend pas la peine de participer à un spectacle complet qui valorise, non seulement la culture congolaise, mais également le génie créateur des Kinois, quel est, alors son rôle dans une ville spectacle comme Kinshasa ? Puisque les artistes kinois évoluant comme des orphelins. Heureusement que « Kin Ambiance » s’est bien déroulé sans lui.

Coordination sans ordre !

Au-delà de la réussite de ces trois jours, il a régné aussi de l’incohérence dans le déroulement de cette célébration « Kin Ambiance ». La grande réussite d’un aussi grand spectacle dépendait en partie des costumes et de la décoration tout autour.

Habillé en bleu blanc, et noir blanc pour les autres, Il n’y a eu presque pas différence entre les danseurs sur scène et les élèves des écoles de la Rdc. De l’autre côté, Eddy Mboyo, Directeur artistique, qui dirigeait devrait se distinguer dans sa tenue pour être perceptible dans sa costume, mais  il était parfois en culotte, ou en pantalon et t-shirt blanc, comme un festivalier lambda. Bref,  les costumes et la décoration restent le « pili-pili » qui a manqué pour faire beau.

En plus, sur le podium. Qui était le Maitre des cérémonies ? Difficile de répondre. Fabrice Buabulamuntima, lui qui faisait partie du comité,  pouvait prendre la parole à temps et à contretemps, comme si c’était sa fête d’anniversaire, pour faire des vénérations, tombant ainsi dans l’entrelacement des prises de parole avec Randy Kalay et Armand Buka.

Percussion comme thermomètre de la société congolaise !

L’image des organisateurs clôturant le festival ph. arts.cd

La participation du comédien Lady Esobe, les groupes Mapinga, Compagnie Musée, Ballet, La Sanza, Mémoire d’éléphant, Arumbaya, Longo, Ballet Nuhungu… sans oublier les 4 groupes animations des clubs populaires de Kinshasa, la fête aux sons de tam-tam était totale. L’infatigable Zao, lui était percussionniste dans ses débuts dans la musique, a donné un spectacle digne d’un « ancien combattant ».

Loin de ces imperfections, le Festival international des percussions « Mbonda Elela » a été un rendez-vous de célébration de la culture congolaise autrement. Les sons des percussions exécutés magistralement, ont laissé une bonne impression aux oreilles, prouvant la part importante de ces instruments en tant que guide de la musique.

Onassis Mutombo