C’est en prévision de son show à Kinshasa au Shark Club que ce jeune musicien nigérian de 26 ans a été devant les professionnels des médias ce 9 mars à quelques heures de son concert. Davido a reconnu, dès sa prise de parole, quelques figures de la musique congolaise qui marquent le continent citant Fally Ipupa, Koffi Olomide et JB Mpiana.
Évoquant la signification exacte » skelewu », David Adedeji Adeleke, de son vrai nom, a révélé d’abord que c’est un mot qui n’existe dans aucun dictionnaire. » Nous avions constaté qu’un ami en boite dansait toujours mettant la main devant et criait « ske, ske ». Et c’est pour ça, nous l’avons baptisé » skelewu » qui n’a rien avoir avec les esprits », a indiqué Davido, qui s’est produit à Kinshasa dans le cadre de sa tournée africaine 30Million Tour qui l’émmenera dans plusieurs capitales africaines. Deuxième étape après son passage de Kigali, la capitale congolaise a vu le groupe nigérian monter sur scène vers 23h après une première partie de DJ Amaroula, Dj Virus, Dj Abdoul et Innoss’B.
Sony Music et Icon Prod en collaboration avec plusieurs partenaires notamment la Bracongo à travers sa marque Wold Cola ont rendu cet événement possible. Puisqu’il était anormal de penser une tournée en Afrique sans passer par le centre névralgique de la musique africaine, Kinshasa.
Mobilisation timide…
Cet événement méritait une communication plus large. A part la visibilité dans les écrans de night club, la pub dans quelques chaines de télévision, quelques panneaux aux alentours du Shark Club, on dirait que la ville n’a pas été mieux couverte pour atteindre un public plus nombreux. Parce que, ce show, reconnait un observateur de l’événementiel, avait la trempe de la prestation de Maitre Gims à Kin. Mais seul, le minimum a été fait.
Aussi, l’annulation de la conférence de presse à la veille de la date du concert n’a pas favorisé le déroulement normal de ce processus laissant la place aux incertitudes. Egalement, l’appel par une frange de la société civile à une journée ville morte, ce même vendredi 9 mars, pour commémorer la mort de Rossy Mukendi Tshimanga (mort lors de la récente marche politique), n’a mis que du sable dans la machine.
Un retour trois ans après !
Il y a trois ans, ce même musicien d’afropop né à Atlanta en 1992 et élevé à Lagos avait presté au même endroit en mode play-back mais cette fois-ci il a opté pour un semi-live surtout qu’il a reconnu que la RDC est un pays de musique avec des grands noms. Avec un répertoire assez fourni, David a tenu le public en haleine avec des tubes comme » If », skelewu, …
Sur le podium, l’on comprend vite que Davido n’est simplement qu’un « showman » à l’instar des musiciens OuestAf puisqu’en un moment il a eu du mal à reproduire sonorités vocales contenues dans ses disques.
» C’est un réel plaisir de rencontrer les amoureux francophones de ma musique. Week-end passé, j’étais à Kigali, c’était magnifique. Je ne chante pas Christiano Ronaldo pour faire une polémique. C’est juste qu’au studio c’était le nom qui a bien marché avec le tempo » a-t-il révélé faisant allusion à sa dernière chanson à succès.
Parlant de sa non-collaboration jusque-là avec des musiciens congolais, Davido s’est justifié disant que c’est par manque du temps et de fraternité avec des musiciens congolais. Mais, il reste convaincu que ça ne prendra plus du temps puisque partout il passe cette question revient souvent.
Déjà après son concert à Kinshasa, Koffi Olomide a saisi la balle au bond pour l’inviter dans son studio ce qui présage un featuring entre les deux. Et certaines photos ont circulées même déjà sur les réseaux sociaux. Le passage de Davido à Kinshasa donne donc un concert, un featuring et une belle soirée au Fiesta Club after show.
Onassis Mutombo