Connu à Kinshasa comme l’une des provinces qui produit plusieurs artistes surtout parmi lesquels des musiciens congolais de renom, la grande province du Bandundu manque l’A-B-C de l’organisation du secteur culturel. Damien Bungu, coordonnateur de la Communauté des Amis de la Nature et de la Culture (Canacu) fait des révélations dans cet entretien :
Parlez-nous de votre Centre Culturel et ses objectifs ?
Nous sommes la Communauté des Amis de la Nature et de la Culture (Canacu). Nous sommes basés dans la nouvelle province du Kwilu. Nous sommes entrain de nous rechercher et existons à Bandundu-ville. Sur place, nous avons une salle qui peut contenir jusqu’à 200 personnes. Mais l’appui fait défaut. Heureusement pour nous, le centre Wallonie Bruxelles nous a découverts et nous sommes entrain de travailler en synergie avec les autorités locales, pour organiser plusieurs activités culturelles. Maintenant à Kikwit, nous cherchons à nous installer pour trouver des voies et moyens de mettre ensemble les artistes pour pouvoir booster ce secteur dans ce coin du pays.
Quel état des lieux faites-vous de l’organisation culturelle dans le grand Bandundu ?
La province existe, elle a des talents et compte plusieurs personnes qui font parler de la culture au niveau national. Toutefois, c’est d’une manière isolée, parce que ces « ambassadeurs » ne se font pas entendre dans la province. Actuellement, c’est la province du Kwilu parce que le grand Bandundu n’existe plus par rapport à la décentralisation, c’est devenu le Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe. Je reçois plusieurs questions sur le Festival national de Gungu. Pour nous, l’objectif de cette invitation du Centre Wallonie-Bruxelles est de ressortir la richesse culturelle de notre province. A part le festival, faire connaitre les jeunes talentueux de la province. Pour l’état des lieux, l’organisation culturelle au niveau de la province du Bandundu est encore nulle. Nous sommes encore en train de nous rechercher. Voilà pourquoi nous sommes venus ici pour mener des plaidoyers auprès du Centre Wallonie-Bruxelles et trouver les renoms de la province du Kwilu pour qu’ensemble nous puissions réfléchir pour trouver les stratégies qui peuvent nous aider à développer la culture de notre province.
Que font les artistes célèbres ressortissants du grand Bandundu ?
De façon sporadique, ils posent des gestes. Il est important d’arriver actuellement à Kikwit, pour savoir s’il y a combien de centres culturels. Tous les grands noms du grand Bandundu qui circulent à Kinshasa ont-ils un endroit pour se produire ? Est-ce il y a même une salle ? Ce sont des questions à se poser. A Bandundu-ville, est-ce que les gens se rencontrent par rapport à la culture ? Heureusement pour vous, les journalistes, vous avez l’occasion de rencontrer tout ce monde-là. Il faut leur poser la question.
Je préconise que les acteurs culturels du grand Bandundu se mettent pour le développement culturel de la province. Le souci, pour nous, est de rassembler nos forces pour produire quelque chose du concret.
Onassis Mutombo