“ En soldat de la grandeur de notre pays, j’annonce que la prochaine guerre du Congo sera dirigée contre nos sept véritables ennemis: la faim, la maladie, le chômage, l’insalubrité, le désordre, la faillite de l’école et la mort des vertus. Aujourd’hui, la Patrie marche au suicide. La République disparaît. Le pays se dissout. Au plan économique, toutes les forces de production sont en berne. Il n’y a plus d’investissements, donc plus de création d’emplois. L’acte d’investir à perdu tout sens au profit du trafic, de la contrebande et de la débrouillardise. Il y avait, en 1958, plus ou moins 1.200.000 travailleurs salariés pour 13 millions d’habitants. Il y a aujourd’hui 600.000 travailleurs salariés pour 60.000.000 d’habitants….”
“L’espoir d’un autre destin s’éteint. La baisse dramatique de l’espérance de vie, l’affaiblissement sus évoqué de notre système d’enseignement, l’absence d’une véritable unicité du peuple qui menace à terme notre cohésion sociale, notre maigre influence régionale et continentale, la défense, l’influence grandissante des particularismes régionaux, tous facteurs de divisions nationales, sont autant de symptômes d’un pays qui s’enfonce dans un déclin qui paraît irréversible. Pour l’ensemble de la jeunesse, l’avenir se pense ailleurs…”
(Tiré du Message à la Nation, Juin 2005)
Didier MUMENGI, La Révolution du bon sens comme doctrine, in « J’ai peur (2) »