“J’ai peur pour l’avenir de notre pays… Notre société a atteint le stade terminal de sa décadence… Le peuple est à bout. Son exaspération est déjà à sa maturité explosive… J’ai peur ! Notre pays court à sa perte… Naître, souffrir et mourir devient notre destin commun… Nous marchons au suicide… L’éclatement de notre pays n’est pas seulement dans des macabres projets ou en discussions dans des bureaux sataniques: il a déjà ses adeptes, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays… J’ai peur. Face au désespoir, on tourne le dos au Congo. Nous n’avons plus qu’un rêve… Jeunes et vieux, nous n’avons plus qu’un projet : quitter le Congo, fuir le pays, partir en exil, n’importe où, n’importe comment, à n’importe quel prix!
Le Congo se vide ainsi de ses dignes fils. Qui le construira? Comment conjurer ce péril? Toutes ces bandes armées qui continuent à semer désolation et tueries gratuites, qui se battent tous les jours pour que la République implose, comment les enterrer à jamais pour que la rébellion des intelligences sauve le Congo?”
Didier Mumengi, (Extrait du Message à la Nation, Juin 2005), « Peuple congolais, j’ai peur », 1ere partie.