mardi, mai 14
Meet the target Banner
Meet Logic PRINT Banner
Tous derrière les FARDC
Meet the target Banner
Meet Logic PRINT Banner
Tous derrière les FARDC

Naza, le (ré)inventeur du « ndombolo » !

Naza

A l’heure où de nombreux musiciens originaires de la RD-Congolais, principalement ceux vivant en France et en Belgique, ont opté pour une musique rap et afrobeat, Naza présente, quant à lui, une musique ndombolo  aromatisé à la sauce française, faisant de lui un apologue de ce style de musique qui nourrit actuellement les artistes nigérians, ghanéens, togolais, …

A part son souci de produire le flow de son environnement direct qui se manifeste par le rap-moderne, Mawikiya Ngara Van alias Nazareth (Naza) n’a pas hésité de reproduire de sons du « ndombolo » dans son tout dernier l’album, L’Incroyable.

Au commencement, il y avait du « Ndombolo »,…

Rendu public par le groupe Wenge Musica 4X4 Tout Terrain dans l’album « Feux de l’amour » sorti dans la moitié de la décennie 90, « Ndombolo ya solo », l’animation proposée par Tutu Kaludji est restée le nom du style soukous qui caractérise, depuis, la musique congolaise sur la sphère internationale. Ceci a été renforcé par le featuring Papa Wemba et koffi Olomide dans « Wake Up », où les cris « ndombolo » ont été repris à plusieurs fois. Le succès planétaire récolté par ce featuring a permis à ce mot d’être collé à la musique produite par les congolais, à part bien sûr la rumba.

A (re)lireKeblack exprime ses regrets

Vers les années 2000, l’Afrique et le Congo ont assistés presque à la passation du pouvoir avec l’actualisation du ndombolo en coupé décalé depuis la Côte d’ivoire. Initié par les « Atalaku » appelés DJ à Abidjan, le coupé décalé n’est que l’accélération de la vitesse du beat du « Ndombolo » au niveau de la grosse caisse et caisse claire. C’est tout. C’est ce qui fait le coupé décalé.

« (…) Il faut partir d’une base pour arriver à un coin, le coupé décalé est allé de la musique congolaise. C’est pourquoi, lorsqu’on a posé la question à Koffi Olomide c’est quoi le coupé décalé,  il a répondu : le coupé décalé c’est « la Congolia », juste pour dire que c’est la copie de ce que l’on fait au Congo. Cela est vrai car au départ, elle était chantée en faux lingala, bien qu’il y ait eu après une évolution. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y avait des Congolais en Côte d’Ivoire qui chantaient, je cite ; DJ Shega Mokonzi, Ronaldo R9 et tant d’autres qui ont influencés les DJ ivoiriens en cela, surtout que tous les premiers albums qui sont sortis au niveau de la Côte d’Ivoire, c’est eux, et ensuite il y a eu Arafat et ses amis (…)», a fait savoir Diarra Tiemoko, journaliste ivoirien à l’Agence Soir Infos lors d’interview accordée à arts.cd en Afrique du Sud.

A (re)lire : « Le-coupe décalé, c’est-de-la-congolia » 

Les musiciens congolais de Kinshasa n’ont pas résisté à ce mouvement sauf Zaïko Langa Langa qui est resté gardien du temple.

En suite, il y a l’afrobeat, et Naza !

Pour se démarquer du coupé décalé, certains musiciens africains choisissent l’afrobeat qui n’est simplement que la symbiose des rythmes africains. Mais, la base n’est pas à chercher ailleurs. Il est nourri aux mamelles du ndombolo. Keblack, Hiro, MHD, … ils sont plus d’une dizaine d’artistes phénomènes qui pratiquent l’afrobeat et ça marche bien. Mais, lui est sorti du lot.

A (re)lire: Hiro le coq se confie a arts.cd de la haine à l’amour

Faisant partie du Collectif Boma Yé Music, Naza est un artiste miracle. Par sa présence physique, il attire. Né à Likasi le 20 novembre 1991, l’auteur de « la débauche » a sorti au mois de septembre 2017 dernier son l’album « L’incroyable ». A écouter de près, c’est un véritable régal. Naviguant sur le rnb, le hip hop pur à la française, « L’Incroyable » est avant tout un album avant-gardiste du ndombolo avec au fond une guitare lead qui envoute et rend hommage aux groupes tels que Wenge Musica, Extra Musica, Quartier Latin, Viva La Musica …

Des titres tels ; « sac à dos », «  Sans problèmes », « Pas demain », « caleçon », la débauche » illustrent le génie créateur de ce jeune congolais qui fréquente depuis un moment le lyriciste bantou, Youssoupha. Maitre Gims a des lunettes, Naza a toujours un sac à dos. En peu de temps, il a su imposer un style de chanter sur une rythmique d’une guitare sèche comme dans la chanson « Moi, je vérifie » en collaboration avec Dadju et Ana Nakamura. « Mannequin » avec Fally Ipupa confirme l’idée selon laquelle Naza Boma Yé se ballade paisiblement sur n’importe quel style.

Lors de la finale du concours Best of the best All Star, les jeunes de Kinshasa ont souhaité voir sur le podium cet originaire du grand Katanga puisqu’il était parmi les trois cités. Mais helas !

Pendant ce temps, Kinshasa a déroulé déjà son tapis. Il n’attend qu’une date précise pour l’accueillir, comme un prince, sur son sol.

Onassis Mutombo

%d blogueurs aiment cette page :