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Negue Fly, un poète, un style : «Mwana Tshangu»

Citoyen du monde, poète, rappeur et slameur, Negue Fly est un jeune artiste multidimensionnelle. Né à Pointe-Noire, mais c’est à Kinshasa qu’il a retrouvé ses instincts d’observateur et d’écrivain pouvant dénoncer les mauvais clichés qui pèsent sur les ressortissants du district populaire de Tshangu « Bana Tshangu ». De Bandal à N’djili, Negue Fly Nsau reste catégorique : « Tshangu est la vraie image de la ville de Kinshasa ». Entretien :

Qui est Negue Fly ?

Negue Fly est un citoyen du monde. Je suis artiste qui reste figer dans la poésie, le slam et le rap. Je suis également slameur indépendant mais  associé à toutes les plateformes de littérature notamment Lipopo Slam, Au pays des poètes, Littérature congolaise, Café littéraire de Missy,…

« Tshangu, c’est la culture kinoise »

« Tshangu », texte pour lutter contre les clichés « Mwana tshangu » ?

« Tshangu » est un texte écrit à cheval entre la commune de N’djili et Bandalungwa. Quand je suis arrivé à Kinshasa, j’étais à Bandal puisque je viens du Congo-Brazza précisément Pointe-Noire. De Bandal où je vivais, j’attendais  les échos de Tshangu dans le sens vulgaire, bafoué, réduit… c’est-à-dire que le district de Tshangu regorge tous les maux qui rongent la ville de Kinshasa. Même à l’Institut supérieur de commerce, quand un étudiant dérange on le qualifiait directement de « Mwana Tshangu » Ça attirait ma curiosit. Après Dieu sait comment faire des choses, Papa va acheter une parcelle à Ndjili, « Tshangu ».

Je me suis retrouvé devant la réalité pour observer les caractéristiques et les mentalités. Je m’étais rendu compte que tout ce qu’on disait était totalement différent. A Tshangu, j’ai vu des choses qui m’ont estomaqué que je n’avais jamais vu à Bandal. On qualifie Tshangu de tous les maux or, le centre-ville est peint aux couleurs de Tshangu. La forte concentration de la population de Kinshasa est à la Tshangu. Visitant le boulevard Lumumba, je m’étais inspiré du texte « Mwana Tshangu » me disant puisque la majorité des gens rencontrés prônent le mauvais côté, et pourtant il y a beaucoup de bons que de mauvais, je vais leur donner l’image réelle de Tshangu.

« Tshangu est le centre névralgique de Kinshasa »

 

Et le lingala comme langue du texte pour rester original ?

Oui, il s’est maintenant un problème de dialecte. Le lingala, je l’ai appris. Moi, je dirai que le français est ma langue maternelle. Surtout que le Congo Brazza est un pays de culture française. Donc, je vais écrire pour Tshangu en lingala pour garder l’originalité. Puisqu’il est le centre névralgique de Kinshasa.  Je ne parle pas du volet géographique, mais du côté sociologique et mental de Kinshasa. Kinshasa reflète plus Tshangu que Bandal. Tshangu, c’est la culture kinoise. Et il fallait garder le côté dialecte aussi. Il l’a fallu maitriser le langage. Ma grand-mère est un Témoin de Jéhovah. J’avais fait exprès pour aller m’inscrire dans la congrégation lingala juste pour avoir la maitrise. Et voilà, là où est parti le projet slam « Mwana tshangu » et  c’est devenu mon identité.

Quels sont vos projets !

Il faut l’admettre que le slam est un nouveau courant qui arrive en RDC. Etant que slameur, notre projet est de propager le slam dans tout le Congo, particulièrement Kinshasa. Nous vivons dans un pays où il y a la rumba et le ndombolo. On a un grand travail à faire pour y arriver. Il y a plusieurs collectifs de slam qui se propagent du jour au jour. Nous voulons que cette discipline prenne une place de choix en RDC.

Je travaille sur un album « Conscience de l’âme » qui va peindre ma société congolaise et africaine. Pour l’instant, il n’y a pas un timing puisque je suis exigent envers moi-même sur la qualité. Je prépare aussi un recueil des poèmes lyrics.

Lire poème  Congo, Mon Congo

Onassis Mutombo

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