«Nous espérons que cette fois-ci le nouveau Gouvernement prendra en compte les requêtes du Forum des Culturels»,  (Joyeux Bin Kabodjo)

Humoriste, comédien de renom provincial et Directeur du Festival Zéro Polémik qui se tient à Bukavu dans la province du Sud-Kivu, Joyeux Bin Kabodjo anime Bukavu Comedy Club et Dirige l’E.C Kwetu art, le tout nouvel espace Culturel ayant récemment ouvert des portes à Bukavu. Cet icône de la comédie de la province répond aux questions de Arts.cd.

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Quels sont les événements qui ont, selon vous, marqué l’année 2020 ?

JBK: L’événement qui a le plus culminé, à mon avis,le lancement officiel d’un nouvel espace Culturel à Bukavu, un évent qui vaut tout son pesant d’or et qui tient son envergure du fait que c’est encore inouï à Bukavu d’avoir un Centre Culturel initié et fonctionnant sous la houlette des Opérateurs Culturels locaux.  J’ai l’honneur de détenir ses rênes pour un mandat me léguer en vertu d’une convention tripartite signée entre le Gouvernement provincial au travers du Ministère de la Culture et des arts, la Coopération Suisse/Grands-Lacs et le Consortium d’Organisations Culturelles autour de l’espace. Le combat pour l’obtention d’une tribune aux artistes, de leur cadre d’expression et de médiation culturelle est datant et le voir approcher à son terme. C’est à la fois un plaisir pour moi et pour la gente artistique de tout Bukavu , On peut par là déduire que 2020 n’a pas été qu’une année de morosité.

Outre ce grand événement, on se permettra de citer les efforts fournis par beaucoup d’artistes et Opérateurs Culturels, qui malgré la situation du moment et le fait que pendant cette année le secteur a semblé agoniser, se sont plafonnés en essayant de pallier à ces heurts pour peu qu’il y eut un peu des sursauts dans le secteur entre autre le second numéro d’Izulu Live Session. La Foire Internationale des arts et créativité  (En sigle FIAC); Co-vigilance,un projet réalisé par des artistes de Bukavu Comedy Club qui se sont lancés à sensibiliser sur la vigilance en ce temps de crise pandémique. Le fameux Festival Zéro Polémik  qui a vécu contre vents et marées, une semaine de rire intense partagé  avec un public pas trop nombreux en présentiel mais un populo indéterminé abondant sur les réseaux sociaux du festival. Le Festival KJN qui a, par ailleurs, fait porter à l’artiste Malu NCB Maurice les lauriers du meilleur artiste patriote de la Région des Grands-Lacs et Champion Sud-kivu KJN/2020. Et dans sa diplomatie Culturelle entre la RDC et la France, l’Institut français de Bukavu /Halle des Grands-Lacs a aussi produit certaines activités dans la mesure du possible; mais aussi la production en Live streaming de certains artistes Musiciens et du collectif des slameurs Passe-moi L’mike par le mensuel des productions artistiques des disciplines confondues, la Mosaïque Asbl ayant fixé pour objectif d’occuper de façon adéquate les confinés.

Quelles sont les entraves auxquelles vous vous êtes confronté dans la réalisation de vos projets dans le secteur culturel ?

JBK:  La première,  c’est d’abord une entrave qui s’avère ,c’est le cas d’ailleurs ,de portée mondiale, la Pandémie à Coronavirus dont la coercition a fait que certains grands événements soient reportés, capotés ou alors gravement paralysés, c’était d’ailleurs le cas pour beaucoup, malgré tous les moyens déjà y investis.

A titre exemplatif, La Grossesse du Projet Cabaret du rire qu’était sur le point de réaliser Bukavu Comedy Club s’est vue prolongé à une date toujours indéterminée et ignorée étant donné que ces gangrènes semblent nous poursuivre même en cette nouvelle année; Par ailleurs, d’autres problématiques concernant la gestion du Centre Culturel en termes des relations extérieures ont été à Signaler bien que la situation est sous contrôle pour l’instant

Que proposez-vous pour l’année 2021 afin que ce secteur continue d’exceller et au prochain Gouvernement  ?

JBK: Déjà qu’on a trop d’ambitions, moi personnellement; Bukavu Comedy Club, Zéro Polémik et l’espace Culturel Kwetu art envisagent des projets dont la réalisation devra à elle seule dévoiler les faits, nous nous sommes suggérés de faire de l’année 2021, une année des découvertes, des réalisations; Le grand souci reste celui d’avoir à toujours se mettre à l’esprit ce que le flux de la pandémie décidera de ce qu’on envisage faire, et pour ça ,nous suggérerons aux acteurs tant politiques (ayant la culture dans leurs attributions ) que Culturels à faire en sorte qu’il soit frayé une issue de ce gouffre pandémique ; du genre penser sur comment la Culture peut , « cohabiter pacifiquement » avec le Covid quoi, Étant donné que je contraire irait jusqu’à étouffer la vie de cette foule d’artistes qui dépend des performances, de la maestria de ces derniers une fois mises en étalage.

La RDC présidera l’Union Africaine et ce serait un tremplin pour les secteurs culturels des pays membres parmi lesquels elle est comptée, c’est après tout une année dédiée à la Culture Africaine. Faudra, par ailleurs que les autorités tant provinciales que Nationales redoublent leur implication dans le secteur tout en équilibrant les obligations des artistes d’avec leurs prérogatives les plus légitimes;

Pour être plus explicite : que la loi soit claire lorsqu’il s’agit des devoirs des artistes envers l’État mais qu’elle soit opaques ou qu’elle généralise lorsqu’il s’agit de devoirs de l’État envers les artistes est à tant déplorer. Le forum Culturel a eu lieu dernièrement à Kinshasa,on espère que cette fois le Nouveau Gouvernement tiendra en compte les requêtes qu’on y a prélevées.

 Moïse Freed Apostolos / Sud-Kivu