lundi, mars 17
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Tous derrière les FARDC

«On peut faire de nos peurs, une force » (Depaul Bakulu)

Dans son tout dernier spectacle Slam à l’Institut Français de Goma, «Écho de la plume », Depaul Bakulu a interprété ses titres phares qui dénoncent à grande partie les anti valeurs qui gangrènent la société congolaise.

Pour sa première représentation, ce spectacle «Écho de la plume » au style rap a été bien accueilli par le public de la ville touristique. Depaul Bakulu, qui était quasiment en « one man show » est revenu, devant nos micros, sur les raisons de la tenue de cette rencontre. « Ce spectacle est la voix qui bat sur les murs et du coup il fallait exploser tous les tabous, les interdits « , fait savoir celui qu’on surnomme « le Sniper ».

Depaul Bakulu en spectacle à l’Institut Français de Goma ph. Goma

Et de signifier que «Donner à cette plume l’expression qu’elle mérite, c’est dans cette optique qu’on a entamé différents thèmes pour essayer d’immortaliser ceux qui sont nos héros, pour l’évolution de ce pays mais aussi de ce monde « .

De la chanson « la violence » à « Akuna Congo Bila Beni » en passant par « Opinion sincère », « au coeur de l’Afrique », « Viens qu’on défende nos droits »,… le public présent à ce rendez-vous a reçu  une bonne recette de la cuisine parolière que regorge le Collectif Goma Slam session. Comme, il l’a signalé dans la zone mixte après sa prestation, la politique, la religion, le quotidien des congolais, le vivre ensemble sont les thèmes abordés dans ce récital poétique.

De façon spécifique, ce jeune artiste avait un message clair à lancer.  » Quand à ce spectacle, l’artiste est une bouche qui n’a pas de tabou, une bouche autorisée « , avant de poursuivre que  » Nous avons beaucoup de choses à dire, mais il n’y a pas cette tribune qui nous permet de le faire. On peut aller au-delà de nos peurs et on peut faire de nos peurs une force. On peut changer ce pays ou contribuer grâce à ce que nous faisons « .
Son plus grand rêve de sa carrière, «est de faire de ce slam une arme contre les anti valeurs à Goma » conclu t-il dans cet entretien accordé arts.cd juste après sa descende de la scène.

David Kasi/Goma