Emission de pop culture en RDC, Pesela Culture qui a été lancé depuis le mois de février dernier, propose avec le concours de ses experts, le classement des acteurs qui influencent le secteur du divertissement congolais touchant essentiellement le sport et la culture.
Dans sa dernière livraison du mardi 17 septembre 2019, Pesela Culture a présenté le classement de dix meilleurs djs congolais ne précisant pas la période prise en compte. Et à Lubumbashi, deux djs contestent farouchement ce dernier le qualifiant de sentimentaliste ne tenant pas compte du vrai impact sur le plan national et les qualités de tout un chacun.
Des noms pour du Buzz, de l’argent, des tournés ?
Selon Dj Gringo et Dj Donish Babadi du Haut-Katanga, « l’afro house s’est imposé petit à petit en RDC grace notamment à l’un des pionniers beatmaker et Dj Spilulu. Dans un message adressé à notre rédaction, les deux signifient que Spilulu qui est de Lubumbashi est la personne qui a donné le goût et l’envie à plusieurs pour jouer comme djs au Congo. Nous-mêmes nous nous posons la question de savoir sur quels critères se basent cette classification? », écrivent-ils.
« Du Buzz, de l’argent, des tubes, des tournés ou il est question d’être au cœur des grandes événements nationaux et internationaux soit encore, le classement a pris en compte des djs des boîtes ? », lit-on dans ce message qui nous est parvenu.
Puisque, Dj Joyce n’est pas connu sur le plan national. Et Dj Samarino, c’est un atalaku comme on le dit dans le jargon congolais qui fait ses prouesses dans ce cadre, mais, affirme-t-ils, il ne n’est ni un deejay ni un Beatmaker pour figurer sur la liste… S’agissant de Dj Abdoul, dans cette correspondance, les deux lushois le qualifient d’un animateur qui mixe bien et qui s’est fait un public propre à lui à l’échelle nationale et internationale mais la place qu’il occupe au classement est inquiétante. Et Dj Dakazart reste connu que dans sa commune de Bandal à part sa chanson, « Danse ya Loketo », lit-on.
Contacté par la rédaction, le concepteur de ce projet qui est diffusé sur les réseaux et des médias congolais, Fabrice Muya dévoile que pour les 10 meilleurs djs, les critères pour évaluer ont été ; « Production au niveau national: les 10 djs ont eu à parcourir au moins 5 grandes villes de la RDC et se sont fait une renommée convenable. Production musicale et studio: ce métier étant devenu large et diversifié, être dj ne se limite pas qu’au mixe, mais au-delà. Certains sont carrément devenus des artistes », se justifie-t-il.
Et de citer à titre d’exemple, P2N, un peu comme Dj Mustard et Dj Khaled. Et d’ajouter que, «Certains sont des MC, d’autres des animateurs de boite de nuit tout en gardant l’étiquette Dj. Et la renommée nationale fait suivre le nom. Dans ce lot, certains exercent ce métier depuis plus 10ans». Voilà, ce qui justifie notre humble classement, conclut Fabrice Muya, concepteur de Pesela Culture, sachant qu’un panel d’experts a eu à les classifier les uns après les autres.
Dj, des origines congolaises !
Selon Wikipédia, « Un disc jockey (DJ) est un animateur qui sélectionne, diffuse et mixe de la musique à destination d’un public, que ce soit pour une émission radiophonique, dans une discothèque ou à l’occasion d’un événement spécifique ».
En Afrique, cette notion de Dj avait été précédée par un autre concept d’Atalaku. Au sortir de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, des orchestres pullulaient dans les communes de Kinshasa. A Kintambo, l’un d’eux a vu sortir le mot « atalaku, atalaku mama » sur la langue de deux danseurs estropiés pour attirer les regards du public sur eux. Ainsi, s’est développé ce concept pour qualifier les paroles d’ambiance réservées à la dernière partie dansante de la chanson congolaise. Pour contourner ce concept d’Atalaku, les acteurs majeurs de la musique de la Côte d’Ivoire l’ont désigné comme Dj dont l’un des maitres a tiré sa révérence récemment, Dj Arafat.
Onassis Mutombo