Il s’est imposé dans un style inhabituel dans la musique gospel congolais. Le Rap. El Georges a soufflé un vent nouveau dans un secteur connu pour ses restrictions. A part l’abbé rappeur de l’église catholique, ce jeune artiste musicien, auteur-compositeur, d’une trentaine d’années révolues, amasse des vues sur YouTube avec son seul album « Crescendo ». Gagnant du grand Prix de nouveaux compositeurs (DNC) en 2012, nominé au festival central african artiste of excellence (AGGMA) à Londres en 2019 et lauréat du prix Lokumu de l’artiste de l’année 2018 de la Soirée des arts.cd tenue en 2019, El Georges séduit des chrétiens au-delà même des provinces congolaises avec sa technique vocale et son style Rnb gospel.
Quelle est votre histoire dans la Musique ?
A un certain âge de ma vie, j’ai eu la révélation de faire la musique, j’ai intégré une chorale par la suite, je me suis converti un peu plutôt. C’est en cela, je voulais témoigner de ma conversion. J’ai eu l’impression d’être rejeté et marginalisé. La seule chose que j’ai gardée en moi s’était la culture hip hop, mais cet aspect de chose ne m’avait posé aucun problème. Et en 2012 j’ai gagné le prix découverte de nouveaux compositeurs organisé par le pasteur Marcello Tunasi qui est d’ailleurs mon pasteur, c’est à partir de là, qu’avait débuté ma carrière solo et en 2015 j’ai rencontré mon producteur.
Vous sentez mieux dans ce style Rap et Rnb dans la musique gospel?
Je me sens plutôt à l’aise et tranquille dans ma peau ! Avant de s’intéresser à l’origine du rap, les gens devraient en principe s’intéresser à nos propres origines nous-mêmes en tant que chrétien. Tout chrétien aujourd’hui est un ancien pécheur, et parmi les chrétiens d’aujourd’hui, on retrouve les anciens sorciers, les anciens occultistes voire les anciens criminels. Alors, si Dieu a été capable de changer les types de personnes que je viens de citer, comment Dieu serait déranger de changer le rap qui a des origines douteuses… La bible parle de la nouvelle naissance, nous naissons tous de nouveau, donc les origines du rap ne me dérangent pas en tout cas. Dieu a purifié le rap et je m’en sers. Mais pratiquer le rap chrétien en RDC n’est pas facile.
Comment vous arrivez à vous organiser pour vos productions ?
Je suis signé dans un label bientôt 4 ans, Happy people dirigé par monsieur Michel Mutahali, c’est un label qui est constitué de trois artistes dont ; Deda Mwana, Rachel Aluna et j’ai été signé depuis 2016.
Avez-vous un modèle dans la musique rap ?
C’est un peu bizarre ! Depuis tout petit, le rappeur que j’ai plus aimé, c’est Will Smith. J’écoutais sa musique tout les jours, mais lorsque je me suis converti, je me suis rendu compte qu’aux Etats unis le rap chrétien avait pourtant évolué, et par la suite j’écoutais des rappeurs chrétiens comme « ambassadeurs ». Et maintenant j’apprécie Will Smith comme acteur, je ne sais plus la dernière fois que je l’ai écouté.
Vos projets…
Mon premier projet, c’est donner une bonne image du Rap chrétien, encadrer les jeunes qui aspirent à faire du Rap chrétien. Revaloriser le rap et insister sur l’écriture et avoir les ateliers avec les jeunes rappeurs chrétiens question de leur transmettre les vraies valeurs.
Channel Siku / MCP