C’était une première dans histoire politique de la République démocratique du Congo. Des associations de la Société civile réunies, toutes, au sein d’une plateforme électorale, Alternative pour un Congo Nouveau » (ACN) , et ont décidés de faire valoir les ambitions mais aussi et avant tout les idées autour d’un débat démocratique.
Les deux derniers challengers en lice ont été Floribert Anzuluni et Joelle Bile, la seule femme à avoir osé dans cette épreuve de maturité. Malheureusement, les votes de l’assemblée ne l’ont pas permis de briguer la magistrature au nom de cette plateforme.
Ainsi, le processus de sélection des candidats a atteint son dénouement par la victoire de Floribert Anzuluni au second tour des primaires avec 114 voix contre 37 pour Joelle Bile, sur 151 votants, le 5 octobre dernier dans la salle des spectacles du Collège Boboto.
En ce moment, Floribert Anzuluni se préparé maintenant affronter d’autres candidats lors de la prochaine élection présidentielle du 20 décembre 2023 organisée par la Commission nationale électorale indépendante (Ceni).
« La RDC stagne depuis son indépendance et a du mal à se créer les conditions optimales pour son émergence. Tous les jours, les mauvaises décisions de nos autorités éloignent la prétention du Congo à se développer. Il est temps que j’apporte ma pierre à cet édifice, » a déclaré Joelle Bile, lors d’une interview devant les médias avant le débat citoyen.
Son plan d’actions était axé sur 8 points avec une forte concentration sur l’éducation qui, selon elle, est un puissant vecteur du développement et un des moyens de réduire la pauvreté, élever les niveaux de santé, promouvoir l’égalité entre les sexes et faire progresser la paix et la stabilité.
Malgré la fluidité de ses idées, les argumentaires et son projet, son challenger l’a remporté reconnaissant en elle un courage et une intelligence capable de faire bouger les lignes.
Zoom sur Joelle Bile !
Congolaise, veuve et mère de 4 enfants, Joëlle Bile est journaliste de formation. Elle a travaillé 15 ans dans le journalisme pur, en RDC, en Belgique et en France pour RFI et TV5 Monde. Par la suite, elle a regagné Kinshasa pour la communication humanitaire au PAM en 2004. De 2005 à 2008, elle a travaillé dans la communication commerciale chez Airtel (ex Celtel), et dans la communication institutionnelle au sein du Gouvernement avant de monter son entreprise « L’Agence F4 », en 2009.
En sa qualité de chef d’entreprise et femme entrepreneure, elle a intégré la Fédération du Congo « FEC » en 2013 d’abord comme Vice-présidente de la Commission Nationale des Femmes entrepreneures et Formatrice en entrepreneuriat et leadership. Elle est aujourd’hui administratrice à la FEC. Son cheval de bataille reste le droit des femmes et l’autonomisation des femmes avec les ODD en toile de fond et la ZLECAF comme instrument majeur pour le développement économique.
Elle s’est présentée, dans ce jeu démocratique, comme celle qui est venu pour continuer dans l’amélioration de ce qui n’a pas marché et devait impulser une nouvelle dynamique de changement, gage de la refondation de la République Démocratique du Congo. Il faut noter que cette initiative se veut pédagogique prouvant l’importance des primaires en tant que mécanisme de sélection démocratique des candidats, rompant ainsi avec les vieilles pratiques au sein des partis politiques congolais.
Onassis Mutombo