C’est parti pour la 2ème édition du prix européen de la littérature congolaise qui veut, pour cette fois-ci, accorder une place de choix aux candidatures féminines. Organisé par le Pôle Eunic-RDC et la Délégation de l’Union Européenne, le prix Makomi, qui a pour but de promouvoir le secteur littéraire en RDC, apporte quelques innovations par rapport à l’édition précédente.
Lors de la conférence de presse, Richard Ali, Directeur de la bibliothèque Wallonie Bruxelles, a précisé que le prix Makomi est à la fois un concours et une distinction littéraires annuels à l’intention des écrivains congolais amateurs et « professionnels ». Pour l’édition 2018, il y aura 4 sections : prix du meilleure nouvelle, prix du meilleur livre, le prix du jury et prix de la meilleure poésie, qui ce dernier est l’une des innovations. Concernant le Prix de nouvelles, un jury composé des professionnels aura la tâche de sélectionner les dix meilleurs textes avant que les élèves du collège Bosembo fassent le choix sur les trois premiers gagnants après des séances d’encadrement.
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Evoquant le thème, l’on note que l’organisateur laisse le libre choix aux candidats de présenter un sujet pour toutes les quatre sections. Il faut indiquer que, le Directeur a souligné que seul le gagnant de l’édition dernière est exclu et les neufs autres nominés peuvent postuler pour cette édition nouvelle. Et a reconnu à chaque postulant de proposer les textes pour les quatre catégories. C’est-à-dire un auteur peut postuler pour la Meilleure nouvelle, poésie et meilleur livre.
Candidature féminine en question !
Le prix du jury est réservé, a signalé Samuel Pasquier, au comité organisateur qui va le décerner à un écrivain international qui sera l’invité spécial de la fête du livre prévu au mois de novembre prochain. Ce Directeur de l’Institut Français Halle de la Gombe a rappelé, cependant que, les produits de la première édition, ont abouti à la création de l’Anthologie « La vingt-cinquième lettre ». Et de remercier la collaboration avec la délégation de l’Union Européenne pour la promotion de la littérature congolaise.
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Madame Carmen, de la délégation de l’Union européenne a encouragé les candidatures féminines. « Nous évoluons main dans la main avec le centre Wallonie-Bruxelles. Un vrai plaisir pour la délégation de l’Union Européenne d’être pour la deuxième fois. Le succès de l’édition 1 nous permet d’être dans ce projet pour la durée. On est tous forcé de nous améliorer. J’espère que cette année sera encore plus d’engouement et encore plus pour les femmes. Lors de la remise des prix de la 1ère édition, nous n’étions qu’a deux sur le podium, moi et Kathryn Brahy. Je souhaite cette fois-ci voir les dames gagner les prix », a-t-elle souhaité. Et à Samuel Pasquier d’évoquer une possibilité d’user de la discrimination positive pour promouvoir les candidatures féminines.
S’agissant des candidatures en dehors de Kinshasa, si l’un d’eux gagne le prix, le comité organisateur souligne qu’il prendra en charge le billet d’avion afin d’atteindre la capitale sauf la diaspora qui se contentera de la proclamation.
En présence du gagnant de la 1ère édition, Jean Claude Ntuala avec son texte « Vingt-cinquième lettre », les observateurs présents ont proposé que le Pole EUNIC RDC, l’organisateur, n’ait pas honte pour mener des actions à la taille de ses moyens. Loin de penser à l’exclusion des congolais de l’étranger, mieux serait de rester sur un champ bien précis. C’est-à-dire, se concentrer sur les auteurs congolais résidant sur l’étendue du territoire national.
Onassis Mutombo