Vers le dernier trimestre de l’année 90 s’est ouvert à Kinshasa la Conférence nationale souveraine politique. Par la même occasion, certains acteurs majeurs de l’industrie culturelle zaïroise ont été aussi sur la table pour réfléchir sur ce secteur capital.
Cette rencontre a abouti à la production d’un document pilote dénommé : Quelle politique culturelle pour la Troisième République au Zaïre. Sous la supervision du professeur Isidore Nzaywel et du regretté Maître Liyolo, ce document devrait servir de base pour la culture du grand Zaïre, Congo actuel mais beaucoup de propositions sont restées lettres mortes. Faisant le parallélisme avec la paralysie de l’industrie culturelle et créative suite à la Covid19, certaines mesures urgentes de l’époque pour perfuser ce secteur trouvant encore son sens notamment :
– Créer à l’intention des artistes une banque de crédit culturel, constitué et gérée selon les normes de toute autre institution bancaire et destinée à octroyer des crédits aux artistes et hommes de culture avec des conditions préférentielles.
Et sur le plan extérieur:
– L’état doit organiser des structures de contact avec l’extérieur pour la promotion de nos artistes. A cet effet, deux actions doivent être menées par l’état. La première consiste à installer dans chaque ambassade zaïroise à l’étranger un bureau de promotion artistique conjointement animé par un attaché culturel et l’attaché commercial, en vue de vendre les produits de nos artistes la deuxièmement consiste à organiser de grandes expositions d’art dans les pays pour permettre à nos artistes de sortir et d’aller se faire connaitre et vendre leurs œuvres.
– L’état doit associer les artistes aux manifestations commerciales et foraines officielles pour faire connaitre et vendre nos produits artistiques.
– Les attachés culturels auprès de nos ambassades à l’étranger qui devraient désormais être de véritables professionnels de la culture doivent établir et garder des contacts suivis avec nos artistes et artisans et de faire régulièrement la promotion de ces derniers.
Onassis Mutombo
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