« Nous ne demandons pas de l’argent aux autorités congolaises. Nous demandons simplement que nos œuvres soient protégées pour que nous vivions de nos produits. Il manque une volonté politique à nos dirigeants pour nous venir en aide dans notre domaine. Mais malheureusement dans toutes les cérémonies, vous les verrez entrain de chanter et danser nos musiques (…) » a regretté Reddy Amisi dans une émission téléviseur sur CEBS.
Pour l’ancien collaborateur de Papa Wemba, il est temps que les politiques congolais créent une DGRK version musicale qui aura pour mission de faire payer à tous les utilisateurs des œuvres une redevance. Et d’interpeller Aubin Minaku, Président de l’Assemblée nationale pour la mise en place d’une commission devant recenser les boites de nuit, bars, terrasses, restaurants, kiosques, Nganda, kuzu, taxis, long-véhicules sur toute l’étendue nationale. Cela dans le but de savoir le nombre exact d’institutions qui utilisent nos œuvres, afin d’instituer une petite redevance qui sera déversée sur un compte des artistes.
Evoquant le rôle de la Socoda, le leader de la Casa Do Canto pense que cette société congolaise des droits d’auteurs et des droits voisins est essoufflée. D’où, cela nécessite la création d’un mécanisme pour protéger les œuvres des artistes congolais. « En RDC, les artistes sont des enfants abandonnés. Rien ne se fait pour nous honorer. Nous évoluons sans encadrement. Au Grand marché, il y a un Chinois qui pirate toutes nos œuvres. De nous-mêmes, on ne peut l’arrêter en lieu et place de la Justice congolaise. En entendant, ce sont les œuvres des artistes musiciens congolais qui payent le prix », s’est-il lamenté.
Répondant à une question de la consoeur s’il comptait lui-même faire de la politique comme Youss Ndour pour gérer le ministère de la culture, ce peintre de la société congolaise a avoué n’avoir pas en tête cette idée. « Ma part se limite à écrire et chanter des chansons pour éduquer et faire plaisir à ceux qui m’écoutent. C’est aux politiciens de nous rendre la tâche facile », a –t-il dit. Et d’ajouter qu’on ne peut pas tous faire de la politique.
Onassis Mutombo