
Le Laboratoire de recherches en sciences de l’information et de la communication (LARSCICOM) a entamé sa rentrée scientifique ce mardi 7 novembre au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa.
Dans son objectif d’être un espace indépendant des réflexions et des discussions sur les réalités pratique socio-professionnelle relevant le champ interdisciplinaire des sciences de l’information et de communication, le moment est tablé sur deux aspects, entre autres, la conférence inaugurale qui s’est intitulée «Journalisme, retour aux sources: entre vigilance, transparence et protection», exposée par Pierre N’sana.
Une thématique revêt d’une importance particulière en cette période électorale, comme l’a souligné Pierre N’sana, président du LARSICOM et spécialiste en sociologie du journalisme. Il a également rappelé les relations parfois tendues entre les journalistes et leurs sources d’information.
«De nombreux spécialistes considèrent les journalistes et leurs sources comme des partenaires rivaux. Ils sont contraints de travailler ensemble, en se complétant mutuellement, mais leurs objectifs sont souvent opposés, » a expliqué Pierre N’sana.
Le second aspect a fait l’objet d’une table ronde discutée par Patrick Muyaya, le ministre congolais de la Communication et des Médias, Jean-Chrétien Ekambo, professeur émérite à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), Patient Ligodi, journaliste et directeur général d’ACTUALITE.CD, ainsi que Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de l’ONG Journaliste en Danger (JED). Ces derniers ont décortiqué le sous-thème «Les journalistes et leurs sources d’information: entre obligation de transparence et nécessité de protection».
Un sujet auquel le professeur Jean-Christien Ekambo a fait savoir que peu importe les preuves de fait, un journaliste se contacte avec ses sources. Patient Ligodi a souligné que ce n’est pas facile de recevoir l’information auprès d’une source étant donné que le métier de ce dernier est autour de la pauvreté.
A en croire ce dernier, le journaliste est entouré aux instances puissantes qui lui permet pas de proposer de contenus de qualité.
Patrick Muyaya, quand à lui, a parlé des Journalistes qui manquent à faire, préconisent des sujets tabous et se transforment aux artisans des partis politiques.
Par contre, Tshivis Tshivuadi a évoqué ni la source ni le journaliste mais plutôt la loi sur la presse qui donne, d’une part, des obligations au journaliste et, d’autre part, le respect de la déontologie.
Avec le soutien de ses partenaires, notamment la MILRDC (Association des médias en ligne en RDC) et Internews, le LARSICOM prévoit d’organiser des discussions sur la communication, les médias et la pratique journalistique en RDC chaque premier mardi d’un trimestre.
Ces rencontres dénommées « Mardi Larsi, » réuniront habituellement des professionnels des médias, des chercheurs et des acteurs publics dans le but d’améliorer les pratiques journalistiques.
David Ekutshu