L’artiste chanteur Ibrator Mpiana a, dans une interview, futigé le comportement des consommateurs congolais et du gouvernement de la R.D. Congo qui, selon lui, consomment plus d’autres genres musicaux africains au détriment de la rumba.
Pour lui, c’est ce qui justifie le déclin de la « rumba « qui était l’identité de tout un pays.
Dans une émission diffusée vendredi sur la télévision de l’éducation RTEDUC, le chanteur Ibrator affirme que « dans notre pays, il faut une politique culturelle efficace et des industries musicales fortes pour accompagner les génies congolais. Car, comment est-il possible que dans un pays de la rumba, il y a moins de festival, moins de concert officiel,.. Nous jouons dans les salles mythiques comme Accor Aréna (ex Bercy) mais on a aucune grande salle construite par l’État congolais».
Son avis sur la production rumba de ses collègues musiciens, l’auteur de la chanson: « Don de Dieu » déclare: « Aujourd’hui, les congolais sont dégoûtés la rumba, et même nos chaînes locales aiment balancer les chansons étrangères. Pourtant, ces styles là sont les dérivés de notre musique ».
À en croire, la rumba congolaise doit rester la trace de la musique congolaise partout dans le monde. Ce dernier fait savoir son attachement à ce style musical, « la rumba » qui doit être le guide dans tous les évènements, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Aussi Ibrator Mpiana regrette que trois ans après l’inscription de la rumba sur la liste des patrimoines culturels immatériels de l’humanité, rien n’est fait pour promouvoir cette musique identitaire. « Rien n’est initié pour sa promotion en interne et en international. Et pourtant, nous produisons toujours », indique-t-il.
David Ekutshu