Contre-ténor congolais, Serge Kakudji est devenu au fil du temps, un emblème de la musique baroque en occident loin de sa terre natale, Lubumbashi. Interrogé par la Radio France Internationale (Rfi), celui qui a appris ses premières notes à l’âge de 7 ans chez « Les Troubadours de Lubumbashi pense que l’Afrique avait déjà sa musique opéra mais sous une autre appellation.
« En Afrique, l’opéra a déjà existé mais sous une autre appellation. Je me rappelle, les premières fois, quand je faisais des chansons classiques ou baroques, on me regardait un peu étrangement, mais il y avait cette connexion artistique, surtout cette connexion musicale qui n’a pas des limites. C’est pour ça que dans mes projets, je réunis les deux mondes pour faire que les échanges artistiques et culturels soient une source de dialogue et de compréhension entre les peuples du monde », indique-t-il.
Evoquant ses projets, Serge Kakudji travaille sur un projet dans la finalité interviendra en 2021, « Second souffle » pour réunir les empires africains en un grand Royaume Kongo.
« En dehors de ma musique, je crée des projets qui réunissent l’Afrique. Mon prochain projet va s’intituler « Second Souffle », qui va sortir en 2021. C’est un projet où tous les artistes sont des Afriques, et on veut faire rêver à un Congo avec K de l’époque du Royaume Kongo, c’est-à-dire ce grand royaume Kongo où il y avait tous les pays autour : l’Angola, Brazzaville, Gabon,… la question est comment peut-on rêver avec ce royaume ? A partir de ça, en essayant de toucher tous les autres royaumes africains comme l’Empire du Mali, artistiquement ou musicalement parlant pour revenir vers l’opéra », pense Serge Kakudji.
Onassis Mutombo